Transcription
[1 r] Paris le 17 Juin 1785.
Messieurs
Vous n’avez pas jugé a propos de m’admettre a votre séance, afin de faire la lecture des Leçons de mon cours D’astronomie, donné à Rouen selon mon systême Astronomique, non plus que de récévoir l’abregé des Machines qui le prouvent : J’en ignore la cause ; Je sais cependant, que votre respectable compagnie a été établie pour proteger et encourager les talens, et non les opprimer ; Cest dans cette confiance que je me suis livré à vous Messieurs ; J’ai attaqué le systême de Copernic qui donne le Soleil pour centre des mouvemens des Planettes, personne ne la déffendue ; N’ayant aucune opposition, Je crois que mon systême Centre commun, [1 v] Orbite circulaire autour du centre, et Eliptique autour du Soleil ; enfin, route réel du Soleil dans l’Ecliptique, doit meriter des attentions de la part de votre savante et respectable compagnie.
Je vous prie, Messieurs, de m’accorder un concours en pleine accademie, pour combattre le systême de Copernic, avec mes simples machines, telles que j’ai eu l’honneur de les présenter l’année derniere, et les leçons de mon cours donné à Rouen.
Je n’ai d’autre desir que celui d’être utile à ma Patrie, et malgré les difficultés que j’eprouve, j’ose esperer que votre illustre compagnie se prêtera à me donner la satisfaction que je demande.
Soyez persuadé de mon zèle et du profond respect avec lequel J’ai l’honneur d’être Messieurs Votre très humble et très obéissant serviteur
Belon
J’ai l’honneur de vous joindre ici mon systême, et l’extrait [2 r] du cours de demonstration astronomique.
Si vous d’aignez m’honorer de votre protection, Je vous prie d’en donner avis à la sœur Durenton, Procureuse Générale des filles de la Charité, au grand couvent, faux-bourg S.t Denis, à Paris.
[2 v vierge]