D'après le catalogue de vente :
"Il félicite Condorcet pour son Éloge de Michel de L’Hôpital : « c’est le monument d’une très belle ame et d’un esprit profond à la gloire d’un grand homme. Vous l’avés peint, comme vous l’avés vû, digne d’appartenir à tous les beaux siecles ; rempli de ceux de l’antiquité, pour les faire revivre dans la postérité. Il falloit bien du génie et de la vertu pour en conserver dans un tems où toutes les passions des cœurs les plus monstrueuses, fermentoient avec les erreurs des peuples egarés par les théologiens ignorans ou sçavans. L’Hopital étoit comme Dieu, qui n’entend et ne reçoit de tous les cultes que ce qu’il y a d’utile aux hommes ; méprisant et pardonnant le reste »... Il loue tout particulièrement le portrait de L’Hôpital, écrit à la manière de Pascal. Qu’importe que l’Académie ait couronné un autre discours... Deleyre apprécie longuement le style de Condorcet, qui « a toujours de la douceur, la saveur de l’imagination, et quelquefois de la véhémence »… Il le compare à Bossuet, grand et familier à la fois, et évoque les passages relatifs à Coligny, le prince de Condé, François II. ... « vous instruisés Louis XVI par l’exemple de Charles IX né bon et devenu méchant »..."
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