Crédit photographique : Bibliothèque de l’Institut de France 

ET
3756 réponses

Sélectionner par

• Année
Sans date
1760
1770
1780
1790
→ Aucune sélection

• Marques postales
Non
Oui
→ Aucune sélection

• Type de contenu
Description du papier
Image du filigrane
Transcription
Transcription & papier
→ Aucune sélection

1857/3756 results        
Notice
Identification et lieu de conservation
IDC1861
TitreJean Etienne BERTHET aux membres de l'Académie des sciences de Paris - [peu avant le 28 avril 1790] (Paris, Archives de l’Académie des sciences, pochette de la séance du 28 avril 1790)
Document de référenceOui
Statut éditorialLettre retenue
Nature du documentOriginal
Lieu de conservationParis, Archives de l’Académie des sciences
Cotepochette de la séance du 28 avril 1790
Intervention(s)
Expéditeur(s) et destinataire(s)
Instrument d’écriturePlume trempée dans l’encre noire
Dates
Datation[peu avant le 28 avril 1790]
Papier et cachet
Description sommaire du papier

2 bifeuillets in-4°, vergé écru, filigrané

Textes

Ouvrir dans une nouvelle page

Transcription

[1 r] A Messieurs
Messieurs les professeurs de l’academie royale des sciences et arts de Paris

Messieurs.

La perfection des arts est un des points que vous daignés acceuillir favorablement, et qui fait une partie de vos recherches ; la France, quoyque possédant au plus haut <p> degré cette perfection dans quelqu’artistes, n’a pu encore rendre publique leur talans, quelqu’éffort que l’on y ait pu faire. Ces artistes guidès par l’interest, et par la rivalité de surpasser ses confreres, ont encevelis dans le secret les parties les plus essentielles de leur art ; les aprentits que ces artistes font sont instruit dans les procédés usités d’un ouvrage, Mais jamais ils ne sont iniciés dans ce qu’ils appellent les secrets de l’art, les ouvriers que ces artistes tiennent ne peuvent point parvenir à les découvrir ; puisque les Maitres se cachent pour operer à ce travail ; ils n’en instruisent leurs enfans que lors qu’ils peuvent compter sur leur discretion.

De la Naït, Messieurs, le découragement de la pluspart des Maîtres, qui ne peuvent pas parvenir à toutes les [1 v] connoissances qui concernent leurs arts ; ce qui |ne| leur donne aucunes èmulation de tendre à la perfection, et vieillissent Dans une routine commune.

L’art du relieur est celui que je professe, vous connoissés assès, Messieur, son utilité sans que je vous la represente. Les connoissances que j’y ai acquise, et les découvertes nouvelles que l’expérience m’a prouvé pour la perfection de cet art, tant pour le travail, que pour la composition et application des differentes couleurs qui servent à l’embellissemant des Marbres, dont la plupart ne sont encore connu que de Moy et qui font [sic] un des secrets de cet art, m’ont décidé en 1787, d’entreprendre de <p> décrire <Ce> l’art du relieur.

Mes enfans ont été la seule vue qui m’ait engagé a entreprendre ce poenible ouvrage comme ètant, le seul bien que je puis leur laisser.

Mais, Messieurs, lorsque j’ai vu l’art du relieur traité sur l’encyclopédie par ordre de Matiere, dans le tome 3, partie 1.ere, des manufactures et arts, page 222. et qui a été prise sur celui de Mr Dudin qui a été approuvé de votre academie, ou j’y ai vu des endroits bien traité ; Mais il s’y trouve bien des fautes contre cet art, et une grande quantité de parties ommises, et n’est point traité en son entier. J’ai fait un grand nombre d’adission des fautes qu’il renferme ; ainsi que des omissions, et le traite des Marbrures sur Cuire n’y sont traité que superficiellemant et seulemant pour 7 sortes de Marbres [2 r] tandis que j’en renferme 901On hésite à transcrire 50. au Moins tout differents il ne donne que le marbre noir, et rouge, et j’y introduit toutes les autres couleurs dont j’ai trouvé les secrets de les faire prendre sur le cuire, les faire mélanger et se confondre. Il donne un procédé pour la dorure sur tranche que je doute de sa reussite. Et j’en donne plusieurs de ces procédé dont je repond &c. &c. &c. L’amour de ma patrie, le desir d’être utile m’engage, Messieurs, a vous proposer l’art du relieur dans sa perfection, que je soumets à l’examen le plus strict des artistes de la capitale, <m> rien n’y sera ommis, <ni [?]> les secrets y seront demontrés. Ce n’est pas assés d’en donner une description, Mais il faut le dètailler dans ses differentes et plus petites operations, et de le rendre à la porté de pouvoir Même en travailler sans le secour d’un apprentissage, voilà mon but. Si, Messieurs, vous daignés acceuillir mon entreprise je me propose de le rédiger et de vous presenter un Manuscrit de l’art du relieur, digne de vos archives.

Comme je desire l’orner des gravures des outils, ce qui est éssentiel, pour la description des differentes operations, je vous prie, Messieurs, de me faire passer celles que l’on a gravé pour l’encyclopédie, cela m’évitera des frais de dessins.

Mon plan est de l’orner des differents Marbres sur [2 v] |Cuire|, je me servirai pour cela de tableau de carton couvert de peaux.

Dans la suite de l’art du relieur, je me propose de donner l’art du dominottier, ou faiseur de papier Marbré ; j’espere par mes observations le mettre à la porté d’être exercé par les artistes de la reliure dont ils ont beaucoup de besoin soit pour le papier, soit pour les Marbres des tranches des livres.

Il est Malheureux pour moy, Messieurs, qu’à l’age de 32 ans, de me voir encevelis dans une petite ville de province, ou je ne puis mettre en oeuvre les connoissances que je me suis acquise dans mon art. Cette ville ma patrie est trop sterile pour mon état. J’ai voulu faire une tentative pour regagner la capitale patrie de mon èpouse qui est fille d’artiste de la reliure, Mais je me suis vu arreté par le peu de fortune et par cinq enfans en bas age.

Mes Momens de rècrèation ont toujours été employé a des recherches concernant mon art et sans cesse je m’occuperai à de nouvelles mon embition et de pouvoir élever Ma famille et être utile à ma patrie.

J’espere, Messieurs, que vous voudrés bien acceuillir Mes intentions, et lorsque vous [3 r] aurés examinès l’ouvrage, et fait examiné par des artistes, ainsi que confronté avec ceux qui ont deja paru, vous <d> voudrés bien vous souvenir des traveaux <et> que j’y ai fait.

J’ose esperer vos faveurs et suis avec un profond respect Messieurs votre Tres humble et obeissant serviteur

Berthet2Paraphe bouclé.
Relieur à Lons le Saunier en Franche Comté

[3 v vierge] [4 r vierge] [4 v vierge]
1
2
3
4
5
6
7
8
9
Contenu

Entend diffuser « les secrets de l’art » (f. 1 r), en l’occurrence celui du relieur, dont il considère en particulier qu’il a été mal traité dans l’Encyclopédie méthodique. Propose à l’Ads de lui soumettre un ouvrage sur la question, tout en lui demandant de lui fournir, pour diminuer ses frais, certaines gravures publiées dans l’Encyclopédie méthodique. Voudrait joindre à cet ouvrage la description de l’art du dominotier. Souhaiterait vivre à Paris mais ne le peu du fait de son « peu de fortune et […] cinq enfans en bas age » (f. 2 v). 

 

 

1857/3756 results        

                                       

               

Responsable du projet : Nicolas Rieucau, Laboratoire d'économie dionysien (EA 3391) / Université Paris VIII.
Projet financé par l'Agence Nationale de la Recherche (ANR)
Hébergement du site : TGIR Huma-Num

© 2016 - 2021 Laboratoire d’économie dionysien

Dernière mise à jour: mercredi 27 mars 2024 (18:09) +
Rendu de la page en 0.034s