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Notice
Identification et lieu de conservation
IDC2298
TitreRenaud Philippe de CUSTINE à CONDORCET - 4 et 6 avril 1792 (Paris, Bibliothèque de l’Institut de France, Ms 867, f. 5-6)
Document de référenceOui
Statut éditorialLettre retenue
Nature du documentOriginal
Lieu de conservationParis, Bibliothèque de l’Institut de France
CoteMs 867, f. 5-6
Intervention(s)
Expéditeur(s) et destinataire(s)
Instrument d’écriturePlume trempée dans l’encre noire
Dates
Datation4 et 6 avril 1792
Papier et cachet
Description sommaire du papier

Bifeuillet in-4°, vergé écru, filigrané.

Pièce(s) jointe(s) ou liée(s)
Note(s) pièce(s) jointe(s) ou liée(s)

Une deuxième lettre est écrite à la suite de la première et datée du 6 avril 1792.

Textes
Incipit

J'ai reçu, Monsieur, [...] avec le plus grand plaisir, votre lettre

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Transcription

[5 r] Berlin le 4 avril 1792

J’ai reçu, Monsieur, et lu avec le plus grand plaisir, votre lettre interessante du 11 Mars. Les notions qu’elle m’a données sur l’évènement qui fixoit l’attention de la France et de l’Europe, m’etoient utiles et même nécessaires. J’attends avec une vive impatience ce que vous m’annoncez sur les finances, et plus encore les fruits d’un sistême d’opérations, résultat de vos réflexions et de vos lumières, qui sous ce rapport est bien propre à relever l’espoir des bons citoyens.

Les idées que vous me communiquez sur la politique extérieure et sur nos rapports naturels avec la Prusse, ainsi que sur ceux que semblent provoquer plus particulièrement nos circonstances actuelles etoient, comme vous le jugerez, l’objet habituel de mes réflexions. Mais, je l’avoue, elles me donnoient plus de regrets que d’espérances. L’animosité et l’aveuglement sont au comble, et ces maux sont peut-être sans remède, puisqu’il faudroit pour les guérir persuader |par la raison| au roi qui n’est habituellement influencé que [5 v] par des prêtres, des femmes (et de quelle espèce) des subalternes, tous vendus, séduits ou acharnés, la plupart instrumens de ce favori qui nous travaille depuis six semaines à Vienne ; qui y a soufflé le feu de la guerre ; qui paroît, enfin, notre ennemi déclaré.

Je n’étendrai pas ces réflexions, car j’imagine que vous avez des <[... ?]> rapports avec le nouveau ministre, et qu’il ne vous laissera pas ignorer les résultats d’une relation très éxacte (et, je crois, assez propre à donner une idée juste et complette de l’état des choses et des dispositions des personnes) que je lui envoye par le retour de son courier.

Je ne veux pas finir cette lettre sans vous remercier très particulièrement de votre excellente idée sur le parti que le roi de Prusse peut tirer de nos émigrans et ce qu’on peut faire [6 r] espérer à ce sujet, et ces1A la suite, un ou plusieurs mots ont été omis. d’alliance, pour eux et pour lui même. S’il y a l’ombre de possibilité d’entamer une négociation ; si la réponse (que j’attends depuis plus de huit jours) n’est pas de nature à me fermer le sentier que j’ai tâché de m’ouvrir ; cette idée, nouvelle pour moi, et que je n’en ferai pas moins valoir de tous mes foibles moyens, est une de celles où je peux en puiser davantage. Mais seriez vous bien sûr qu’elle fut agrée de l’assemblée nationale et qu’elle ne rencontrât pas d’opposition dans les têtes les plus chaudes d’entre les patriotes ? Que l’on vit, enfin, |sans humeur et sans troubles,| des noms, jusqu'a present françois, se revêtir sous la protection de la loi de titres proscrits par elle pour les nationaux, en s’intitulant étrangers.

Quant au trône impérial, quant au crédit dans l’empire, quant aux projets (enfin) du genre de Frederic 2, on en [6 v] est si loin que l’on ne s’occupe depuis la mort de Léopold que d’accélerer par tous les moyens possibles l’élection de François 2e.

Ecrivez moi par courier quand on m’en enverra. C’est le seul moyen d’avoir vos idées complettes, franches et sans imprudence. Vous sentez combien la plus grande circonspection seroit nécessaire par la poste.

Recevez avec bienveillance, Monsieur, l’expression sincère de mon inviolable attachement.

[paraphe]

Le 6 – avril. Je n’avois pas été sans espérance ; mais je viens d’avoir avec le ministre (dont <[... ?]> je n’ai qu’à me louer et en qui surtout j’espérois) une conversation |de confiance,| d’après laquelle je n’en puis conserver aucune |au moins pour le moment|. L’assassinat du roi de Suède, l’assertion du projet d’une révolution démocratique à Stockolm, dix lettres anonymes au roi de Prusse pour lui annoncer le même sort, et, quand je dirois qu’elles <pouvoient être> ne pouvoient qu’être l’ouvrage de ceux qui veulent l’irriter contre nous, la Gazette de Strasbourg que l’on me produisoit et qui prêche le tyrannicide, tout cela porte Frédéric Guillaume au dernier degré de la colère. Je commettrois une haute imprudence en déployant sous de tels auspices le caractère de ministre plénipotentiaire, <[... ?]> et je serois déterminé [... ?].

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