Transcription
[216 r] Messieurs,
J’entends dire de tous cotés mais quest-ce donc que ce docteur Price ? Il faut qu’il ait bien du merite puisque le Mercure en dit tant de mal ?
Permettez-moi de repondre par la voie de votre journal, M. Price est un vieillard respectable <toute> par une vie consacrée toute entiere au service de l’humanité. Il n’est aucun de ses ouvrages qui n’exprime le veu et l’esperance de voir la liberte la paix et la vertu s’etablir sur toute la <g> terre <. Il a pris en Angleterre le parti des>, son traité de la liberté civile <a été l [?]> <lui a merité la haine des tyrans et les injures des ecrivains qu’ils tiennent a leurs gages, l’estime et le> lui a merité l’estime |<et la> des hommes vertueux| la haine des tyrans et les injures des ecrivains qu’ils tiennent a leurs gages. Il a fait des applications très utiles de ses connaissances mathematiques a des etablissements de bienfaisance, a des questions importantes sur les loix de la mortalité, sur les accroissements ou les decroissements de population.
[216 v] On a de lui de[s] recherches profondes sur les principes fondamentaux de la morale et un volume de sermons.
Il est à la tête d’une église particuliere <à la quelle il> dont les dogmes sont trés simples, et la morale très pure, on y a joint un college pour les enfans des freres, et M. Price y enseigne les <sciences> sciences mathematiques, <et quelques autres branches> et phisiques et la morale.
Etranger à tous les partis, ami de tous les hommes,1Etats antérieurs : ami de tous les hommes, il deteste egalement, et les valets
→ ami de tous les hommes, il deteste egalement les ministres et leurs serviteurs
→ ami de tous les hommes, il deteste egalement les ministres et les chefs de l’opposition, leurs serviteurs [... ?], et ceux qui attendent
→ ami de tous les hommes, il meprise egalement les ministres et les chefs de l’opposition,
. meprisant egalement, et les ministres qui donnent les places, et les chefs de l’opposition qui en promettent,2Etats antérieurs : qui en promettent, jamais il n’a voulu souiller sa vertu dans
→ qui en promettent, jamais il n’a voulu exposer sa vertu aux souillures d’une administration corrompue ; et il n’a [?]
→ qui en promettent, exclus [?] par [?]
. il n’a jamais exposé ses principes aux souillures <de [?]> <d’une administration> d’une constitution corrompue, et il a merité le ridicule que le vice sait donner à la vertu.
[217 r] M. Burke est d’un caractere different, il s’est fait connaitre dans le monde pour3Imprimé : par
. un ouvrage sur la rethorique. Depuis attaché à un parti qui n’a |pas| longtemps eu la disposition des places il s’y est distingué par un genre d’eloquence <assez bizarre et degout> <degoutant> |pedantesque et| bizarre, |tantot ampoulé jusqu’a l’amphigouri tantot bas jusqu’au degout|. Le Mercure <le denigrait> qui le denigra dans le tems où il accusait un des <brigands> emploiés de l’Inde protegé par les ministres, <et [?]> le vante aujourd’hui parce qu’il attaque la constitution francaise.
J’ai l’honneur d’être &c
[217 v vierge]