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Notice
Identification et lieu de conservation
IDC354
TitreLes membres du conseil général de la commune de Saint-Quentin à CONDORCET - 20 décembre 1792 (Saint-Quentin, Archives municipales, 2-D-2, n° 12, f. 90 v- 92 v)
Document de référenceOui
Statut éditorialLettre retenue
Nature du documentMinute
Lieu de conservationSaint-Quentin, Archives municipales
Cote2-D-2, n° 12, f. 90 v- 92 v
Intervention(s)
Expéditeur(s) et destinataire(s)
Instrument d’écriturePlume trempée dans l’encre noire
Dates
Date indiquée par le scripteurDu 20 X-bre 1792
Datation20 décembre 1792
Papier et cachet
Description sommaire du papier

Trois moitiés de bifeuillets in-folio dans un registre, vergé écru, filigrané.

Textes

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Note : cette lettre est précédée de la mention « Du 20. Xbre 1792 » (f. 90 v).

Transcription

[90 v] Citoẏen Condorcet.

Nous attend[i]ons avec la plus vive impatiance votre opinion sur le proces du cẏ devant Roẏ, par ce que nous étions sûr quen fixant pareillement votre [91 r] attention elle ne Contriburoit pas peu à preciser nos idées sur Cette grande affaire, Louis Seize doit-il [être] jugé, par qui doit-il étre jugé, quelle peine doit-il subir, s’il est Convaincu Coupable, telles sont les questions sur les quelles vous avez jetté le jour le plus lumineux par de profond dévlopement. Vous vous étes rencontré avec la Convention Nationale pour la solution du premier problême, qui au fond n’en étoit un que pour Ceux qui un [sic] effet de leur ancienne idolatrie pour la roẏauté ne pouvoient reconnoitre que la sublimité des fonctions Confiées à un individue loin d’étre un titre à l’impunité doit au Contraire l’Exposer à toute la rigueur des loix. Vous n’avez pas également presumé la decision de la Convention Nationale sur la seconde question, mais nous avons [vu ?] dans la lettre que vous avez joint à votre opinion que la Convention Nationale en se <servant> réservant de juger Louis Seize à voulu éviter les lanteurs que l’organisation d’un nouveau genre de procedure avoit nécéssairément entrainée. La Crainte de paroitre partial eut été, Comme vous l’observé fort Bien, le seul motif qui l’auroit déterminé à ne pas prononcer elle mêm mais quel reproche de partialité peut-on luẏ faire quand rien ne prouve qu’aucun de ses membres ait trompé dans le sisteme des liaisons Libe[r]ticides inventé par la Cour [?]1Littéralement, on lit Coumr ou Comur ce qui évidemment n’a pas de sens. et ses infames partisans ! La Convention n’oublira pas un instant dans l’Examen de ce proces que l’Europe ou plutot <l’Europe> l’univers à les ẏeux fixé sur elle ; cette Consideration, son amour pour la Justice, son zele pour deffendre les intéréts du peuple, l’influance que ce jugement peut avoir sur les destinées de l’Empire ; tout lui fait un devoir d’apporter dans sa decision la plus grande Maturité de reflexion. La Convention Nationale s’epénetrera donc de l’importance [de] l’attribution que le peuple lui à Confiee ; et elle la remplira avec les mêmes principes de severité et d’equité, qui auroit [91 v] dirigé le peuple lui-même, s’il avoit pu sen charger, quant à la troisieme question, qui Concerne la punition à infliger à Louis Seize, s’il est Condamné, vous la trouverez Extremement délicate, nous pensons Comme vous sur cet objet, nous reconnoissons Bien toute la verité de ce principe Consigné dans la declaration des droits. Que la loi doit étre égale pour tout soit qu’elle recompense ou qu’elle punisse, mais ce principe doit-il avoir son entier application dans l’espece dont il s’agit, car quoi que la justice distributive doive l’observer en général dans toute sa rigueur.

Cependant s’il étoit prouvé que son application à un cas particulier peut devenir nuisible à la société, nous pensons que le salut populi devroit détérminer les juges à la modifier. Maintenant supposé que le ci devant Roy soit Convaincu de tous les forfaits qu’on luẏ reproche doit-on luẏ faire subir la peine qu’il avoit merité par la nature même de ses Crimes ; ou l’interet public Exigeroit-il qu’on lui en fit eprouver une moins severe, c’est une question que chacun decide <deffinitivement> differement suivant l’idé de la disposition des Esprits tant du peuple françois que des puissances étrangeres, pour nous en ce point Comme en tous ceux sur les quels la Convention Nationale prononce nous nous ferons un devoir de nous soumettre à sa decision, persuadés qu’elle sera Conforme à l’intérét National, c’est au moment ou une affaire de cette nature pourroit devenir un sujet de division dans la République que les bons Citoẏens, les amis de l’ordre, qui sont aussẏ ceux de la Liberté et de l’Egalité doivent plus particulierement s’attacher au point de ralliment ce Centre Commun d’union et de force, C’est la Convention Nationale. Tant que les Citoẏens la jugeront digne de leur [92 r] Confiance, rien ne pourra les desunir, par ce que, quelques factions qui s’elevent au milieu d’eux et Cherchent à les anerchiser, pour les Courber Ensuite sous le despotisme Tribunition, Dictatoral, triumvial et.a, ils auront toujours si je puis parler ainsẏ un foẏer Commun d’oppinions et de sentimens, qui les eclai[re]ra sur les pieges qu’on voudroit tendre à leur Bonne foi, depuis le moment de la reunion de la Convention Nationale ou par le sans cesse de faction Brissot de faction Robespierre &.a : ces factions Existent-elles ou n’existent-elles pas, c’est ce que nous ignorons, mais nous observerons que cest deja un grand scandale que d’en entendre parler, et il nous semble que ceux qu’on accuse d’en étre les Chefs devraient détruire par l’unité de leurs principes et de leurs vues des Bruits qui ne peuvent produire qu’un mauvais effet sur loppinion publique apres que le peuple à ecrasé la roẏauté et manifesté par cet acte de souveraineté l’intention la plus decidée de ne plus souffrire de pouvoir public contraire à ces droits, seroit-il donc possible qu’il ẏ eût encore des hommes assez pervers et assez aveugles pour vouloir le Retablissement de quelque supermalie [sic], qu’ils apprennent, s’il eut Existe ; que le peuple est la pour dejouer leurs manœuvres et en tirer une justice d’autant plus severe que leurs perfides auteurs les auront Couvertes de2Lire : du ?. voile du patriotisme, les trait[r]es Lafaẏette et Louis, malgré leur puissance leur or leur apparence et leurs protestations d’attachement aux principes de la liberté et de l’Egalité n’ont pu échaper à la vigilence, esperroient-ils donc étre plus adroits que ces deux péblicides [sic] ? Oui la hache populaire abattera leurs testes orgueilleuses, s’ils osent l’élever audessus des autres.

Si le peuple privé des ressources de l’instruction publique est Cependant si eclairé sur ses propres [92 v] intéréts que sera-ce quand l’organisation de cette partie si essentielle le mettant à portée d’acquerir des idées plus nettes et plus precises sur ses droits et ses devoirs luẏ facilitera en meme tems les moẏens de distinguer ses veritables défenseur d’avec ceux qui ne le sont qu’en apparence, deja la Convention nationale sentant toute la nécéssité de faire jouir le peuple des Biens faits inappréciables attachés à l’instruction, s’occupe de l’organisation des Ecoles primaires déstinées à enseigner les premiers dégré de Connoissance nécessaires à tous les Citoẏens, Bientot aussẏ elle se livrera au grand travail de l’organisation des institutions publiques c’est à dire de ces ecoles ou on enseignera <la> les sciences plus relevées, nous Exposons, Citoẏen, que vous voudrez bien faire valoir nos pretentions à cet Egard. Vous Connoissez la population de notre ville, la salubrité de sa position ses ressources Commer[c]iales, l’Etendue du district dont elle est le Chef lieu, la quotité de Contribution qu’il paẏe ; le degret de patriotisme qui ẏ reigne et qui l’a toujours mis à l’abris des intrigues des malveillans, au point que depuis le Commancement de la Revolution ce paẏs n’a jamais offert le tableau… d aucune seine sanglante ; mais pas même du plus leger trouble. Toutes ces Considerations semblent donner à la ville de Saint Quentin des droits sur le placement d’un institut dans son sein ; vous saurez encore les rendre plus puissantes par la maniere intéressante avec laquelle vous les présentez, ainsẏ nos Concitoẏens et Nous nous reposons pour cet objet sur votre devouement à nos intéréts ; nous sommes avec les sentime[nts] &a.

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