Transcription

[1 r] Monsieur

J’ai été chargé par l’ancien ministére de faire des Tables de rapport de toutes les mésures usités, à une mésure uniforme et commune à tout le Royaume, et j’ai pris pour base celle fixée par l’ordonnance des eaux et forets du [sic] 1669. comm’Etans celle qui devait àvoir la préférence sur toutes les autres. En conséquénce il m’à été accordé des lettres de Priviléges Générales et Exclusif le 1.er juillet 1789 ; dans lesqu’elles Je suis mainténú par l’art. 17 du Decret de l’assemblée nationale du 1.er Janvier 1791.

L’Adresse que j’ai eû l’honneur de présenter à l’Auguste assemblée, Etablie mes droits et mes demandes, c’est pourquoy, Je prend la liberté d’en mettre un Exemplaire sous les yeux de l’accadémie, ces demandes tendent à ce que je sois autorisé de l’assemblée nationale, à faire les tables de Rapport de toutes les mésures anciennes, à la mésure unique qui sera Décrété. Elle à été renvoyé au Comité d’agriculture et de Commerce qui est disposé d’en faire le Raport à l’Assemblée nationnale.

Mais Dépuis, un Décret, m’assura que l’accademie, [1 v] était chargé [de] donner un module de toutes les mésures, linéaire, d’Etendüe, de Capacité, et de pésanteurs.

Il résulte de ce Décret, que l’opération que j’ai conçû sur l’unité de mésures quant aux terreins, n’e peut se faire que d’après que l’a[ca]démie aura fixé une baze a laqu’elle toutes Les anciennes mésures auront un intime rapport ; et que L’assemblée nationnale, aura adopté cete baze.

En prémier lieu J’avais proposé au Gouvernément que mes Tables séraient faites depuis une perche, jusqu’à 10,000. Il m’à été observé qu’elles séraient trop volumineuse, d’aprés cette observation elles ne se trouvent plus composés que depuis une jusqu’à 100, et en suitte de dix en dix jusqu’à 10,000. Ce dernier partie á été àdopté, je les ay réfaite, et j’en ay rédigé un grand nombre de volumes.

Deux Extraits de ces Tables sont inséré dans l’Exemplaire |de l’adresse| dont je viens de parler, pour obténir de l’accadémie, son premier Suffrage.

La mission confié à l’accadémie quant au module des poids et mésures, n’enléve pas aux artistes les opérations, qui n’en sont que l’Exécution.

Àprès que l’accadémie aura donné une Baze commune pour toutes les mésures de terreins et que l’assemblée nationnalle l’aura àdopté, J’ose espérer que l’opération des tables que j’ai proposé me s’era réservée, et que l’accadémie, ne donnéra point cette opération á faire à d autres personnes de préférence à moi.

Je n’en puis être Destitué au préjudice des lettres de Priviléges [2 r] que j’ai obténüe, des Décrets de l’assemblée nationnale qui m’ont <mainténüe> mainténü dans l’effet de ce Privillége, et d’un Decret spéciale que je sollicite en ma faveur, sur les adresses par moi faites Jobserve que pour plus de régullarité, Je soumettray toutes mes opérations á la Vérification de l’accadémie, ses ávis et ses indications seront ma régle.

Je suplie L’a[ca]démie d’examiner mon projet de tables d’aprés l’Extrait insérée dans l’adresse, de m’assurer de son intention de me laisser la continuation du travail que j’ai réclamé auprés de l’assemblée nationalle, comm’aussy de me donner son àvis sur lequel j’auray a me conformer.

J’ay puis assurer L’accademie, que je tiendrai à grand honneur de faire ces opérations d’aprés son aprobation, une inspection sur mon adresse, me mérittéra peut être la protection et la bienveillence, de l’accadémie et sa réponse..

Ma Réconnaissance ne poura être égallé que par Le profond respect àvec lequel J’ay l’honneur d’etre Monsieur Vôtre très humble et très obeïssant Serviteur

Bossut^{1Paraphe bouclé.}
Ingénieur rüe des Fossés M le Prince
faux bourg S.t Germain N.° 31.

Paris ce 13 avril 1791.

[2 v vierge]