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Notice
Identification et lieu de conservation
IDC686
TitrePierre François Maxime CHEDEVILLE à CONDORCET - 8 février 1784 (Paris, Archives de l’Académie des sciences, pochette de la séance du 4 février 1784)
Nature du documentOriginal
Lieu de conservationParis, Archives de l’Académie des sciences
Cotepochette de la séance du 4 février 1784
Intervention(s)
Expéditeur(s) et destinataire(s)
Instrument d’écriturePlume trempée dans l’encre noire
Dates
Date indiquée par le scripteur8 fever 1784
Datation8 février 1784
Lieux
Lieu d'écriture indiqué par le scripteurParis
Lieu d'écriture rétabli ou normaliséParis
Lieu d'écriture indexé
Lieu de destination rétabli ou normaliséParis
Lieu de destination indexé
Papier et cachet
Description sommaire du papier

Bifeuillet in-4°, vergé écru, filigrané

Textes

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Transcription

[1 r] Monsieur

Pour augmenter la force du vent dans le moyen de direction de l’aérostat que j’eûs l’honneur de vous adresser, le deux de ce mois, seroit-il possible de faire usage de L’Eolipile. Je sens que l’addition de ce moyen néçessiteroit l’entretien d’un foyer, et qu’il en pouroit résulter des acçidens graves.

Et le même inconvénient s’y trouveroit si on employoit l’Eolipile comme agent seul de direction.

En admettant l’addition de l’Eolipile, il faudroit la placer toûjours à la Poupe du vaisseau, et l’embouchure de son gouleau entreroit un peu en courbe dans l’orifice de l’entonnoir.

Dans l’admission de l’Eolipile comme seul agent de direction, j’établis une sorte de Paravent fixé à la Poupe du vaisseau en cette façon :

J’attache une barre au fond du vaisseau, elle est formée en cercle demi cercle |ou quart de cercle| et monté jusqu’au ventre du balon. Le haut de cette branche <supporteroit> supporte un Entonnoir, un cône dont la concavité fait face au Globe et <son> [1 v] l’extrémité1L’écriture de ce mot commence à la fin de la page précédente. circulaire |de cet Entonnoir| dépasse la hauteur et la largeur de ce Globe.

La pointe du centre extérieur de la convéxité de l’entonnoir est bien fixée à la branche de fer qui le porte.

J’ai une caisse de Poële entretenu d’un feu quelconque, Garni d’une grille de fourneau en dessus, avec des roulettes au pied de ce Poële ou fourneau. La boule de l’Eolipide est plaçé sur cette Grille creuse. Son Gouleau çintré, arqué monte jusqu’au ventre du Globe, et je conduis et rechange de place ce fourneau avec l’Éolipile selon la variation des vents, de sorte que l’embouchure du gouleau de l’éolipile fait face au ventre du Globe dans la direction de la route que je veux tenir.

Dans les variations de vent atmosphérique, lors que la direction de ma route m’obligeroit de plaçer mon Eolipile du côté des flancs du vaisseau, j’ai des Gouleaux d’Eolipile de rechange plus arqués, pour les substituer aux autres, àfin que le service de cette Eolipile puisse se faire façilement et que l’embouchure de son Gouleau ne soit point gêné, arrêté par le ventre du Globe qui du côté des flancs du vaisseau pouroit dépasser l’embouchure de ces gouleaux.

Lors que Le fourneau se <trouvant> trouve plaçé à la Poupe et à la Proüe du vaisseau, l’Eolipile n’a pas besoin de gouleau [2 r] si arqué.

Je réflechis sur mon cercle de subdivision de vent. Pour ne point retarder sa route et ne point perdre quelques tems de direction, aulieu de descendre l’ensemble du cercle, par le moyen du cri, annonçé le 4 de ce mois, je pense qu’on peut fermer les trous et <subd> tuyaux de subdivisions de vent avec un bondon de liege ou de bois un peu long.

Au bout extérieur du Bondon mettre un crampon de feu un peu large, avoir un bâton de longueur convenable, au haut duquel il y auroit une tige de fer platte qui entreroit dans le crampon.

À cette tige de fer il y auroit, en contre-bas, un bouton pour que le bondon ne descendit pas dans toute la longueur de cette tige de fer.

Le Bondon ainsi fouré dans la tige de fer, on l’éleveroit et on l’entreroit dans l’embouchure des tuyaux qu’on voudroit tenir fermés.

Pour les embouchures des tutaux qui se trouveroient dans le ventre du cercle du côté des flancs du vaisseau, comme l’homme se trouveroit trop éloigné de la ligne verticale de ces embouchures, il faudroit avoir un autre bâton armé d’une tige plus renversée en dedans, pour que le bâton avançé hors du vaisseau et la tige au bout retrouvât la ligne verticalle.

[2 v] Et on retireroit ces bondons avec un crochet fixé au bout d’un bâton dans les mêmes dimensions, ou avec la même tige de fer qui les auroit plaçés.

Ou des soupapes dans le petit méchanisme de celles adaptées aux tuyaux des Poëles ordinaires conviendroient-elles pour fermer et ouvrir les tuyaux de subdivisions de vent de mon cercle ?

Si on craint que le balotement du balon ne le porte sur les bouts de tuyaux de vent, ce qui pouroit le couper, il faut adapter au bout de ces tuyaux un cercle ou anneau plat, même un peu convexe, alors le Balon ne sera pas dans le cas d’être coupé.

J’ai l’honneur d’être avec respect Monsieur Votre très-humble et très-obéissant serviteur

Chedeville2Paraphe bouclé.

Paris 8 fevr 1784

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Contenu

Donne à nouveau des précisions sur son projet relatif à la direction d’un ballon, déjà exposé [notamment] dans sa lettre [du 30 janvier 1784 (IDC 683), remise] « le deux de ce mois », et dans celle [IDC 685] du « 4 de ce mois ».

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