Transcription
[1 r] Monsieur Le Marquis
Je ne suis point assés heureux pour être Connu de Vous ; néanmoins j’espère que vous ne désaprouverés <[... ?]> pas que j’aye l’honneur de vous faire part d’une petite découverte que j’ai fait d’un nouvel instrument propre aux mêmes usages que le singe ou Pentographe. Il renferme en outre beaucoup de propriétés que n’a pas celui-ci, et la plus grande sans doute est celle de pouvoir être construit à peu de frais.
Comme toute nouveauté paroit souvent suspecte à toute autre personne que l’auteur, (du moins avant l’examen), que d’ailleurs ce dernier peut être prévenu en faveur de sa production, et lui [1 v] trouver des avantages qu’elle n’a pas, Je vais vous présenter l’analise de ses propriétés et vous laisser à juger, Monsieur le Marquis, si elles lui méritent la préference sur les Instrumens connûs.
Pour ne point abuser de vos instants, je ne vous ferai pas la description de l’instrument ; je me bornerai ici à vous dire que ses propriétés sont fondées sur la similitude des triangles et à vous prier de me faire la grâce de me faire savoir si vous le jugés digne de l’approbation de l’academie et par conséquent de publicité : Dans lequel [cas ?] je vous supplierois de m’accorder vos bontés et une audience.
Je suis avec un respect infini Monsieur Le Marquis Vôtre trés humble et trés obéissant serviteur
Vernier1Paraphe bouclé.Geomêtre
Chés M. Le Mercier
Sécrétaire des Commandemens de s. a. s. M.gr le Duc de Penthievre
Paris
Ce 2. <fevrier> Mars 1785.
[2 r vierge]
[2 v vierge]