Transcription
[1 r] Monsieur,
L’academie en m’autorisant á vous envoier les rapports relatifs à <l’affaire> la demande de M. Dimo Stephanopoli, m’a chargé d’avoir l’honneur de vous rendre un compte detaillé de ce qui s’est passé dans ses seances relativement à cet objet.
Mr Dimo a <pésen> lu <a l’academie son [?]> lu a l’academie un mémoire le 11 Janvier 1786 et l’academie lui a nommé pour commissaires MM. Baumé et Vandermonde.
Ils ont fait le 30 Aoust suivant un rapport d’aprés lequel l’academie ne se trouvant pas suffisamment instruite pour prononcer a joint aux deux anciens commissaires la classe de <chimie> chymie de M. Darcet.
<Les> Ces huit commissaires n’ayant pu convenir d’un rapport commun, et s’etant partagés en nombre entre Deux rapports projettés, MM. <V> <Lavoisier>1Condorcet a vraisemblablement barré ce nom pour le réécrire plus lisiblement. Lavoisier, Vandermonde Bertholet et Fourcroy ont lu <leur> le rapport <, le> qu’ils avaient adopte le 17 mars 1787,2Une césure est marquée entre le début et la fin de cette phrase. et le même jour MM. Cadet, Beaumé, d’Arcet et Cornette ont lu un autre rapport adopté par eux.
[1 v] La maniere dont la question <est> etait envisagée dans les deux rapports <n’est> n’etait pas la même ; et les conclusions etait differentes. Aucune n’etait pour l’approbation par ce que le <procede de M. Dymo etait connu et même imprimé> moyen que M. Dymo propose pour teindre en noir etait3Condorcet a omis de barrer ce mot. avait même èté discuté dans plusieurs ouvrages imprimés. Mais le premier rapport prononcait que M. Dymo ne meritait aucune récompense. Le second se bornait à <lui donner un très faible éloge.> à dire qu’on devait a M. Dimo quelque gré de son travail.
L’academie après avoir entendu ces deux <mémoires a deliberé dans la seance suivante, et decidé qu’elle n’adopterait aucun des deux rapports par ce> rapports dans la seance du 17 mars, a remis la déliberation a huitaine |et après avoir entendu quelques nouvelles observations presentées <par M. Lavoisier au nom des pre> par MM. Lavoisier Vandermonde Bertholet et Fourcroi elle a| et4Idem. decidé a la pluralité des voix [qu’elle] ne rejetterait ni n’adopterait aucun rapport dont chacun contenait des experiences et des <fo> raisonnemens <sous [ ?] lesquels devait se [?]> qui devaient servir de base à son jugement, <et qu’elle n’a> et quand [sic] aux conclusions qu’elle se bornerait a declarer que la méthode de M. Dymo ne meritait |pas| son approbation ; sans adoucir <par aucun eloge> ce refus par aucun eloge qui put autoriser M. Dymo a s’en faire un titre [2 r] pour obtenir des recompenses <,>. Elle avait desiré que <ces [?]> les commissaires publiassent leurs rapports qui lui avaient paru renfermer l’un et l’autre <des det> un travail interessant mais M. Dymo ayant demandé par une lettre lue le 28 Mars á l’academie que ces rapports ne fussent pas imprimés. Les commissaires ont bien voulu <comprendre l’engagement> y consentir.
<Vous voiez, Monsieur,> D’après le detail que j’ai l’honneur de vous faire vous voiez, Monsieur, que les commissaires ont été unanimes pour declarer que le procedé de M. Dymo ne meritait pas l’approbation de l’académie par ce que ce <propo> procedé était connu et même imprimé, que <ce n’> <c’est moi> ce ne n’est point sur <le> <le merite que pouvait> le droit M. <Stephano> Dymo pouvait avoir a des recompenses qu’ils ont été partagés, mais sur les avantages plus ou moins grands de l’usage de l’ecorce de chene pour la [2 v] teinture en noir, l’academie n’a point voulu prononcer sur ces avantages, elle s’est borné a decider un point de <po> fait que <cet [... ?]> <l’usage de cette ecorce était co> l’idee d’emploier cette ecorce <etoit connue par l> <etoit connue par l’impression> n’etait pas nouvelle, qu’elle avait été proposée discutée dans plusieurs ouvrages et qu’ainsi celui qui la proposait <de nouveau n’ayant> <n’etait pas dans cas d> ne pouvait obtenir l’approbation qu’elle n’accorde jamais qu’aux choses utiles et nouvelles.
J’ai lhonneur d’etre avec un respectueux attachement Monsieur Votre &c.