Transcription
[1 r] Ce Vendredi
J’ai l’honeur de vous envoier, Monsieur, un projet sur le moyen de rendre utiles les academies de Province.
Je crois qu’il faudrait pour cela deux choses l’une de leur donner une constitution meilleure, l’autre de les lier ensemble, et de faire imprimer chaque année un volume de leurs travaux réunis. Il faut <pour cela un correspondant à Paris> donc qu’elles aient un correspondant a Paris. Je me chargerais volontiers de cette place, et j’ai choisi ce titre exprès pour que l’amour propre des academies de province n’en pût être blessè. Il faudrait un adjoint à ce correspondant génerale [sic], vous pourriez en charger monsieur Bertrand. Je me suis proposé le premier à cause de la1Et non ma
. place de sécretaire de l’academie. M Bertrand serait chargé de m’aider et de me supléer sans aucune espece d’infériorité. Seulement pour mettre de l’unité dans le travail <leu [?]> la correspondance tant avec les academies qu’avec l’administration serait en mon nom.
M. Bertrand aurait les appointemens qu’il a deja. Pour moi, je n’en demanderais point ; <tout ce [?]> il faudrait seulement [1 v] me donner les moyens de n’avoir point de frais de poste. Nous aurions besoin d’un copiste ou secrétaire, mais cela ne couterait rien, il suffirait de m’autoriser à traiter avec un libraire pour l’impression des mémoires et le libraire paierait le <copie> copiste. J’en choisirais un qui scait <parfaitement [?]> bien copier le grec et l’Algebre, qui entend le latin, qui ecrit bien et qui d’ailleurs est ouvrier d’imprimerie. En cette derniere qualité il serait excelent pour suivre l’impression des <vo> mémoires.
Je crois le fonds du projet très bon, mais je puis avoir fait beaucoup de fautes dans les arrangemens de dètail. Il me serait aisé dans ce cas de le corriger d’après vos vues.
Vous connaissez, Monsieur, le respecteux dévouement, que je vous ai voué.
de Condorcet2Paraphe soulignant.