Transcription
[1 r] 1Nous ne sommes pas parvenus à déterminer le sens de cette croix, à moins qu’il ne s’agisse de l’amorce d’une écriture finalement barrée.
Sarrebourg Route de Strasbourg, ce. 15. fevrier. 1776.
Monsieur
Ayant vû dans un journal que L’on demende un moyen qui produise un salpêtre moins couteux a L’état et moins onnereux aux particuliérs : je crois devoir vous communiquér més refléctions a ce sujét.
Puisque dans notre éconnomie privée, on a soin pour avoir de mèilleures cendres de jéttér les os au foyèr de la cuisinne : et qu’on tire Le salin qui s’émploye aux vérreries, des cendres Léssivées, un amas entassés de tous Les sabots, cornes et ossemens des boucheries, qui sont pérdus autrement ; etans brulés et réduit en cendres ; ensuite extraites au moyen de la Léssive, ou d’autre procèdè ; ne rendraient ils pas un salpêtre véritable ? [1 v] Vous etes, Monsieur, en situation d’en faire L’éssai ; celle d’une demoiselle peauvre ne Luy pérmét aucune dépence hazardée. Aussy n’ais-je puë ésséyer seulement, si les marons d’Inde ne rendraient pas du salpêtre. Le fruit qui nous parait innutil, ne L’est surement pas : L’éclat avec le quel il s’échape au feu, ne prouve-t-il pas quil contient plus de salpêtre que les autres fruits ?
Voila més idées : ne désaprouvés pas que j’ay L’honneur de vous Les communiquér ; ayant celuy d’être avec toute la confience que les ignorans doivent aux sçavans : et le respect qui vous est du
Monsieur Votre tres humble et tres obeïssante servante
Catherine-Claude de Lautier2Paraphe soulignant.