Crédit photographique : Bibliothèque de l’Institut de France 

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Notice
Identification et lieu de conservation
IDC2265
TitreJoseph Louis de LAGRANGE à CONDORCET - 4 septembre 1775 (Paris, Bibliothèque de l’Institut de France, Ms 876, f. 32-33)
Document de référenceOui
Statut éditorialLettre retenue
Nature du documentOriginal
Lieu de conservationParis, Bibliothèque de l’Institut de France
CoteMs 876, f. 32-33
Intervention(s)
Expéditeur(s) et destinataire(s)
Instrument d’écriturePlume trempée dans l’encre noire
Signature de Condorcet[néant]
Signature(s) (hormis Condorcet)Non
Dates
Date indiquée par le scripteurce 4 Sept. 1775.
Datation4 septembre 1775
Lieux
Lieu d'écriture indiqué par le scripteurà Berlin
Lieu d'écriture rétabli ou normaliséBerlin
Lieu d'écriture indexé
Lieu de destination rétabli ou normaliséParis, rue de Louis le Grand
Lieu de destination indexé
Adresse

A Monsieur Monsieur le Marquis de Condorcet Inspecteur général des Monnaies Secrétaire de l'Académie royale des Sciences &: &: rue de Louis leGrand, vis-à-vis la rue neuve St Augustin. à Paris

Marque(s) postale(s)
Marque(s) postale(s)Oui
Pliage d’expéditionPli cacheté
Tarif postal[international]
Papier et cachet
Description sommaire du papier

Bifeuillet in-4°, vergé écru, filigrané. Déchirures au niveau du cachet et à l'un des coins restaurées par du papier vergé.

Cachet de cireoui
Couleur de la cirerouge
Référence(s)
Edition(s)

G. Darboux, Lettres de Lagrange à Condorcet. In : J.-A. Serret (éd.) et al., Œuvres de Lagrange, Paris, Gauthier-Villars. Vol. 14, 1892, p. 38-40.

Textes
Incipit

Ce n'était sûrement pas pour me plaindre de votre silence que j'avais prié M. d'Alembert

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Transcription

[32 r] à Berlin ce 4 Sept. 1775.

Ce n'etait surement pas pour me plaindre de votre silence que j'avais prié M. d'Alembert de vous demander si vous aviez reçu ma derniere lettre ; c'etait uniquement pour etre assuré que vous n'aviez pas a me reprocher le mien. C'est une faute que je commets fort souvent vis à vis de mes Amis ; je suis quelquefois longtems sans leur donner de mes nouvelles, surtout quand je suis occupé de quelque matiere qui m'interesse ; je suis ensuite obligé de leur demander pardon de ma negligence ; et je crois que je me suis déjà trouvé plus d'une fois dans ce cas vis à vis de vous. Je vous felicite de tout mon cœur de la charge qu'on vous a donnée ; je crois que vous etes le premier Geometre apres Newton, et peut etre aussi avant lui, qui ait rempli une telle place ; je m'en rejouis avec vous comme d'une chose qui vous interesse en particulier, et qui fait honneur à votre pais. Le projet que vous avez de reduire les poids et les mesures est digne d'un savant et d'un philosophe tel que vous. La Societé des Arts d'Angleterre vient de proposer ce sujet pour le prix de 1777 ; elle parait souhaiter une mesure invariable mais [32 v] independante du pendule ; je doute cependant qu'on puisse trouver quelque chose de mieux et de plus commode. Je n'ai point travaillé sur les Cometes, mais je serais faché qu'on remît le prix ; peut etre MM. Euler auront-ils envoyé quelque chose, en ce cas on n'aurait pas lieu de le remettre. J'ai grande envie de voir votre ouvrage sur les approximations ; je vous exhorte fort a ne pas le negliger, et a nous le donner le plutot que vous pourrez. la matiere est tres digne de vous occuper, et vous etes, si je ne me trompe, plus propre que personne a le traiter comme il faut, témoin les essais que vous avez deja donnés la dessus ; enfin je suis impatient d'en faire mon profit. On a imprimé il y a quelque tems dans nos gazettes une lettre de vous à M. Euler concernant la gratification que vous lui avez fait obtenir pour son ouvrage sur la navigation ; je l'ai trouvée tres belle et bien digne de l'un et de l'autre. je vous en fais mon compliment comme d'une chose qui interesse la gloire des sciences et qui fait beaucoup d'honneur a votre pais. Je vous reitere mes remerciemens de la complaisance que vous avez eue de hater [33 r] l'envoi des livres qui m'etaient destinés. M. de la Lande vient de mander à M. Bernoulli qu'il a encore quelques livres à m'envoyer et qu'il se charge de me les faire parvenir par le premier envoi qu'il lui fera ; ainsi je me reposerai dorenavant sur les soins de M. de la Lande pour recevoir les ouvrages de l'Academie ; vous pourrez meme lui remettre ce que vous aurez à m'envoyer. Je compte que M. d'Alembert aura recu le paquet que je lui ai envoyé il y a quelque tems par une personne de la connaissance de M. Thiebaut, qui m'a assuré que le paquet serait remis promptement et franc de port. il y a dans ce paquet un exemplaire de mes memoires pour vous ; je vous demande d'avance votre indulgence ; les sujets que j'ai traités ne vous paraitront peut etre pas bien interessants ; j'espère donner quelque chose de mieux dans le volume prochain. Je n'entends plus parler de la Societe de Turin, je crois que toutes les belles esperances qu'on avait s'en sont allées en fumée. Vous avez chez vous chaque jour de nouveaux sujets de consolation, par les Ministres sages et vertueux que le Roi choisit. je vous assure que j'y prends autant de part que si j'étais votre compatriote.

[33 v] Adieu mon cher et illustre Ami, je vous prie de ne me repondre que lorsque vous n'aurez rien de mieux a faire ; il me suffit d'avoir quelquefois de vos nouvelles et d'etre assuré de la continuation de votre amitié. Je vous embrasse mille fois de tout mon cœur.

[Adresse et marques postales]

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Contenu

Lagrange répond à une lettre de Condorcet dont il s’était inquiété du silence auprès de d’Alembert. Félicite C. pour sa nomination à la direction de la Monnaie et pour son projet de réduction des poids et des mesures. N’a pas travaillé sur les comètes et n’est pas favorable au report du prix de l’Académie de Paris. Encourage C. à écrire son ouvrage « sur les approximations ». Gratification obtenue par Euler grâce à Condorcet. S’en remet à Lalande pour l’envoi des ouvrages de l’Académie. A envoyé à d’Alembert un paquet contenant un exemplaire de ses mémoires pour C. Pas d’espérance pour Turin. Bienveillance à l’égard du nouveau gouvernement français.

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