Transcription
[61 r] Monsieur & tres illustre Confrere,
La maladie d’une Tante qui ma tenu Lieu de mere & à laquelle je suis attaché par tous les Liens de la reconnoissance ma forcè à faire un voyage en Normandie ; mon projet etoit dy rester dix ou douze jours ; je nai pu me dispenser dy passer près d’un mois. À mon arrivée je m’empresse de Vous envoier toutes les pieces <[... ?]> recensees pour l’eloge de feu M.r Bucquet ; je les ai divisées par Numeros pour vous dire plus facilement un mot sur chacune d’elles.
Les nos 1. 2. 3. & 4 sont des memoires qui appartiennent à lacademie ; le n° 4 est Trés [61 v] interessant par ce qu’il contient un etat des experiences faites en commun avec Mr de Lavoisier & que cest l’original que vous aves paraphé.
Le n°5 est l’eloge de M. Bucquet par M. de Fourcroi ; il a eté inserè dans le Journal de physique de M labbè Rosier.
Le n°6 est mon eloge de M. Bucquet Tel que je lai ecrit la premiere fois. Jai cru devoir vous l’adresser par ce qu’il contient l’extrait des ouvrages dont vous aures à parler. Je vous expliquerai les passages que vous ne pourres lire.
Le n°. 7. est mon eloge tel que je l’ai Lû. Je desirerois bien avoir eû le temps de rediger les notes que jy [62 r] ajouterai ; mais il ne ma pas encore eté possible de m’en occuper. Les materiaux de ces notes sont contenus dans le Brouillon que je vous envoie & que je vous prie de ne pas égarer pour Cette raison.
Je seroi Tres satisfait si ce que je joins à ma lettre peut vous etre de quelque utilité & si mon Travail peut faciliter le Votre, ce sera pour moi la recompense la plus flatteuse.
Je ferai par rapport <à> à mes memoires envoiés à l’impression ce que vous m’indiques.
Vous m’avies promis denvoier à M. Pankouke [62 v] pour le Mercure un extrait du 2d Volume des memoires de la societé royale & depuis Tres longtemps je le cherche inutilement dans ce journal. Permetez que je vous rappelle Votre agreable promesse & que je vous Temoigne Combien je suis impatient de vous avoir cette obligation.
J’ai l’honneur detre avec l’attachemen le plus Tendre & le plus respectueux, Monsieur & illustre Confrere, Votre Ts humble & Ts obeissant serviteur
Vicq d’Azyr
Ce 27. 7.br[e] 1780.