Note : le texte de cette lettre est précédé de la mention suivante : « J’ai lû la Lettre suivante de M. de Calonne, datée de Paris le 17 fevrier 1785 » (f. 38 v).
Transcription
[38 v] Le S.r Degrobert, Monsieur, qui a fait une Etude particuliére de la mécanique, m’a demandé, par un mém.re que je joins ici, de soumettre à l’examen de l’Académie des Sciences, les plans de plusieurs machines qu’il a inventées pour perfectionner et simplifier tout à la fois les differentes opérations du monnoyage. Ces découvertes, m’ont parûes mériter de fixer l’attention du Gouvernem.t mais je n’ai pas crû devoir permettre qu’on fit l’éssai des differentes machines qui en sont l’objet, sans savoir [39 r] s’il peut en résulter en effet quelqu’utilité : je désirerois en conséquence que l’Académie voulut bien nommer des Commissaires pour examiner avec vous, Monsieur, et M. Tillet, les plans que le S.r Degrobert vous remettra et en faire leur rapport.
Le moulin déstiné à faire mouvoir les Laminoirs mérite surtout la plus grande attention, car les moulins à eau, et ceux à chevaux dont on a fait usage jusques à présent, sont sujets à beaucoup d’inconvénients et à des réparations très fréquentes, s’il étoit possible comme l’annonce le S.r Degrobert de les faire mouvoir par des hommes, agissant uniquement par leur poids, il en résulteroit beaucoup d’avantages et d’économie, sur tout pour les monnoyes qui sont établies dans des Villes où il n’y a point de Rivieres sur lesquelles on puisse établir les moulins ordinaires.
J’ai l’honneur d’être &.a