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Notice
Identification et lieu de conservation
IDC732
TitreJean Honoré Robert de PAUL DE LAMANON à CONDORCET - 12 et 14 septembre 1784 (Paris, Archives de l’Académie des sciences, pochette de la séance du 17 novembre 1784)
Nature du documentOriginal
Lieu de conservationParis, Archives de l’Académie des sciences
Cotepochette de la séance du 17 novembre 1784
Intervention(s)
Expéditeur(s) et destinataire(s)
Instrument d’écriturePlume trempée dans l’encre noire
Signature de Condorcet[néant]
Dates
Date indiquée par le scripteurle 12 7bre 1784. [...] Du 14 7bre jour de mon depart
Datation12 et 14 septembre 1784
Lieux
Lieu d'écriture indiqué par le scripteurTurin
Lieu d'écriture rétabli ou normaliséTurin
Lieu d'écriture indexé
Lieu de destination indiqué par le scripteurParis
Lieu de destination rétabli ou normaliséParis, hôtel de la Monnaie
Lieu de destination indexé
Adresse

A Monsieur Monsieur le Marquis de Condorcet de l’academie françoise secretaire perpetuel de celle des sciences A l’hotel de la Monnoye A Paris. [trait en dessous]

Note(s) lieu(x)

Le lieu de destination (”Paris”) a été remplacé par “Bonnières” sur l’enveloppe. C'est à Bonnières que se trouve le bureau de poste le plus proche du château de La Roche-Guyon ; on suppose donc que Condorcet s'y trouve au moment où la lettre arrive à Paris.

Marque(s) postale(s)
Marque(s) postale(s)Oui
Pliage d’expéditionPli cacheté
Tarif postal17 [? barré ?] 8
Marque du bureau d’expédition[tampon illisible ou transfert]
Levée[néant]
Note(s) marque(s) postale(s)

Le 17 correspond au port de Turin à Paris - l'article CXXVI du Tarif de 1759, prévoit 16 sous. Il a sans doute été barré après avoir été acquitté. Le courrier adressé à Paris est réexpédié à "Bonnières", au bureau de poste dont relève le château de La Roche-Guyon - on peut donc supposer que Condorcet y séjourne. Le 8 représente toutefois le double du tarif pour le port de Paris à Bonnières : la lettre, longue, étalée sur deux pages et donc plus lourde a peut-être été taxée comme lettre double.

Papier et cachet
Description sommaire du papier

Bifeuillet in-folio, vergé écru, filigrané

Textes

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Transcription

[1 r] de Turin le 12 7bre 1784.

Hier 11 du mois à 6h. 50 minutes du soir on a vû un globe de feu qui a paru traverser la ville et |être| elevé seulement de 5 à 6 piés au dessûs des maisons. Sa direction etoit E.S.E. il venoit du coté des colines de Turin et alloit vers les Alpes le ciel etoit très serein, le tems |presque| calme et les girouetes indiquoient un leger vent de s.e. la machine electrique donnoit de fortes etincelles. Le diamètre du globe paroissoit de deux à trois pies, il avoit une queüe flamboyante de plus de 8 piés d’apparence. Sa vitesse paroissoit celle celle dune fuseë quon voit de loin. Le globe etoit plus rouge du coté de la queüe que dans sa partie anterieure. Il sortoit des etincelles de la queüe accompagnées de petillemens. On entendoit un bruit sourd comparable à celui d’une fusée ; dont on seroit un peu eloigné ; le globe a paru diminuer de grosseur à mesure qu’il alloit et beaucoup de personnes croyent qu’il s’est eteint après avoir passé la ville, d’autres pensent qu’il <a [?] dû [... ?]> a dû tomber près des fossés de la porte Suzine mais <ce nest rien [?]> tout cela nest qu’une illusion optique, je pense que ce globe de feu etoit plus elevé qu’on ne croit puisque <j’ai vû> deux personnes eloignées de près <de [?]> d’une [?] demi lieue l’une de l’autre <qui ont croire [?]> ont cru qu’il passoit tout près du chemin ou elles se trouvoient. Le baromètre etoit à près de 4 lignes en dessùs de son état moyen. |Et la journée avoit èté chaude pour la saison.|

Il y a deux ou trois jours que je suis de retour à Turin j’en partirai après demain pour aller au Mont Viso et de la dans les Alpes du Dauphiné, en milieu d’octobre je serai de retour à Sallon.

Comme l’hyver passé fera epoque parmi les meteorologistes je joins ici deux observations que j’ai recueillies pendant mon dernier voyage.

[1 v] Le jour le plus froid qu’il y’ait eu <a [?] [... ?]> l’hyver dernier au couvent du Grand St Bernard a été le 20 janvier le therm. y est descendu à -18. Le baromètre etoit alors à 20 po. 2 lign. cd. [?]1Lire : c’est-à-dire [?]. 5 lignes en dessous de l’etat moyen pris entre les deux extremes d’elevation et de descente.

Le jour le plus froid observé par le capucin du St Gothard a été le 31 janvier ; le therm. est descendu à -17 ½. le baro. etoit à 21po. 8 lign. cest a dire une ligne en dessùs de son etat moyen.

J’ai comparé ces degrés de froid avec ceux de plusieurs autres années et il resulte de cette comparaison que l’hyver dernier n’a pas eté plus rigoureux que de coutume sùr la cime des Alpes.

le Chever de Lamanon

J’ai examiné dernierement une prétendue dent de St Cristophle qui est en grande veneration dans une eglise et qui fait des miracles depuis plusieurs siecles et j’ai trouvè que c’est une dent machelière d’hypopotame.

Vous detruirés la superstition par la force de votre raison et de votre eloquence, l’etude de la nature doit tendre au même but.

P. S. Le globe n’a pas toujours eu la même forme je reçois un exprés d’un de mes amis qui la vû en allant à sa campagne ayant la forme suivante

il me dit qu’un de ses gens qui a vu aussi ce meteore l’a trouvé semblable pour la forme à celui qui eut lieu l’année dernière à 50 milles de Londres le 18 aout. Mais celui de hier est selon lui plus petit.

[2 r] Du 14 7bre jour de mon depart

j’apprens qu’on a vû le globe en feu, du camp, qui est a 7 milles d’ici, = 3l. ½ et on croyoit aussi l’avoir sùr la tete.

Celui de Londres fut apperçu à 100 milles de distance et chacun pensoit qu’il ètoit tout près.

Il paroit que le globe diminuoit à mesure que <ca> sa queue augmentoit.

On a vû le globe de feu à Asti qui est à 10 lieues de Turin.

[2 v] [Adresse et marques postales]
1
2
3
4
Contenu

Rend compte de l’observation d’un météore, depuis Turin et ses environs. Transmet aussi des observations sur la température la plus froide relevée l’hiver précédent au couvent du Grand Saint-Bernard et par le capucin du Saint-Gothard. A examiné « une prétendue dent de St Christophle » et qui est en réalité une dent d’hippopotame.

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