Transcription
[1 r] Barcelone le 24. 7.bre 1788.
Monsíeur
Voyant le malheureux etat ou se trouve la Province de Cathalogne p.r le besoín d’une Pharmacopée, et voyant que chaqu’un suivent l’auteur qu’il luy paroissoít plus a propos sur des compositíons qui ne sont point dans notre Pharmacopée, d’ou íl s’en suívent des inconveníents a la societé ; Et pour obvier a des pareíls evenements, J’ay resolú [de] publier un Ecrít dans les Vues de faìre voir les dommages qui s’en suivent au public. Jôse avancer qu’ìl a été bien reçú, et aplaudì par les Medecins, et Chirurgíens de cette Vílle, il n’en-a pas été de mẽme de la part des Apotícaires qui se sont principalement attachès a crìtiquer mon Ecrít, en le disant dèfectueux de Chimíe, et ont finì par defendre sa Pharmacopée, allegant que mes proposítíons sont autant d’exageratíons sans fondement.
Il resulte de mon Exposé, que par l’Ecrít que Je prends la liberté de Vous adresser pour l’Academie Royale, íl Vous plaira Monsieur, le bien examiner, et le corriger de [1 v] maniere a le rendre sur, et dístinct ; Je serois enchanté d’apprendre ce qu’en pense l’Academie Royale, Je ne pourrois m’attendre á un suffrage sans le secours de Votre Examen, et correctíon ; mes foibles lumieres, et mon peu de talent ne peuvent me le faire esperer d’etre du nombre des associès de cette Royale Academíe : J’espere tout de l’indulgence des membres de la dìte Academíe, avec quí Je prouverois1Lire : trouverois
. beaucoup de satìsfaction de correspondre, il sera de mẽme avec Vous Monsieur ; Je desirerois que Vous me missiés á mẽme de Vous ẽtre de quelque utílité dans ce pays, Je Vous offre à cet Effet tout ce qui depend de moy, ayant l’honneur d’etre avec des sentiments de Consideration
Monsìeur Votre trẽs humble Et ob.t Serv.r
Joseph Antoine Savall2Paraphe bouclé.
[2 r vierge]
[2 v vierge]