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Notice
Identification et lieu de conservation
IDC951
TitreJean Antoine GIRAL à CONDORCET - 8 mars 1780 (Paris, Archives de l’Académie des sciences, pochette de la séance du 26 février 1780)
Nature du documentOriginal
Lieu de conservationParis, Archives de l’Académie des sciences
Cotepochette de la séance du 26 février 1780
Intervention(s)
Expéditeur(s) et destinataire(s)
Instrument d’écriturePlume trempée dans l’encre noire
Dates
Date indiquée par le scripteurLe 8.e mars 1780
Datation8 mars 1780
Lieux
Lieu d'écriture indiqué par le scripteurMontpellier
Lieu d'écriture rétabli ou normaliséMontpellier
Lieu d'écriture indexé
Lieu de destination rétabli ou normaliséParis
Lieu de destination indexé
Papier et cachet
Description sommaire du papier

Bifeuillet in-4°, vergé écru, filigrané 

Textes

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Note sur l’établissement du texte : Giral écrit la plupart des y avec un point suscrit. Nous ne le rétablissons pas ici.

Transcription

[1 r] á Montpellier le 8.e mars 1780.

Monsieur

J’habite dans une ville ou le genie des habitants est tourné <vers> du coté d’une envie et d’une jalousie in’exprimable, j’ay depensé de mon argent au delá de douze mille livres dans la recherche des moyens <d> pour construire les ponts á plusieurs arches sans le secours des pillers pour les soutenir, javés eté induit á cette recherche par des seigneurs de la plus grande consideration de cette provinçe qui me donnent leur confiançe dapres les ouvrages dont j’ay eté chargé et qui ont reussẏ á leur satisfaction.

La maniere et le courage avec lequél je me suis livré á cette recherche sembloit me preparér un encouragement de la part de mes concẏtoẏéns ; mais un nombre de jaloux me sont tombés sur le corps et particulierement sans doute l’ecrivain qui á ecrit et mandé á M. Perronnét que j’avés emploẏé des fausses coupes, et du fér dans lexecution du pont que j’aẏ fait construire en pierre de taille [1 v] et á mes depens dans l’un de mes jardins, pour soutenir les six arches dont il est composé, offrant en même tems de m’en convaincre si on veut le chargér d’en faire la veriffication en ma presençe, c’est ainsẏ que MM. Bossut et Perronnét s’en expriment dans leur raport sur lequél laccademie á prononçé.

Vous aves eu la bonté Monsieur par une suite de l’honneteté que vous mettés dans tout ; de vouloir bien lire á laccademie un memoire que j’aves eu <celluẏ> <le> lhonneur de vous faire remettre et vous m’aves fait celluẏ de m’ecrire que laccademie avoit declaré que la notte de m. Perronét dans son raport concernant la lettre de l’ecrivain navoit influé en rien dans le jugement quelle en avoit porté mais uniquement sur le compte qui luẏ avoit eté rendu par MM. Bossut et Perronnét.

Cette bonté de votre part et celle de l’accademie n’effaçe rien des impressions que les habitants de cette provinçe ont pris, sur la lettre de lecrivain dautant plus quil souhaite et demande luẏ même de me convaincre par la veriffication quil reclame en ma presençe ; il n’y á qu’un cri contre moẏ que j’ay voulu trompér la confiançe des seigneurs des etats de cette provinçe et genneralement tout le monde, même laccademie en annoncant six arches en laïr ne se soutenant que par le [sic] mechanique de lassemblage des voussoirs tandis que j’ay emploẏé interieurement des fausses coupes et du fér pour les soutenir, ma probité, ma reputation et mon honneur Monsieur sont interessés á eclaircir ce fait, et je suis persuadé que M. Perronnét est trop galant homme et pense trop bien pour se refusér á faire connoitre l’auteur de cette lettre, il n’a aucun interést á le cachér, il paroit même quil ne la pas entendu de meme puis quil en á raporté le contenu dans son raport, il <s’ [?]> est même [2 r] authorisé á delivrér un extrait de cette lettre á l’accademie touttes les fois que l’auteur demande <d> luẏ même de faire la veriffication de mon pont et de me convaincre que j’ay emploẏé des fausses coupes et du fér, pourquoẏ luẏ refusér cette satisfaction, des lors que je reclame moẏ même cette veriffication, il ẏ auroit Monsieur la plus grande injustiçe de m’abandonnér aux cris publics contre moẏ si laccademie ne maccordoit pas la graçe que je demande, elle interesse trop ma reputation ma probité et mon honneur pour ne pas <fair> me portér aux plus grands efforts pour obtenir cette justiçe, jajoute même que M. Perronnét luẏ même ẏ est interessé, et jattends tout de sa justiçe, agreés mes plus vives instançes Monsieur auprés de vous pour <me faire accordér cette justiçe> me la faire accordér.

C’est ce que j’attends de votre part avec la plus grande confiançe

Je suis Respectueusement Monsieur Votre trés humble et trés obeissant serviteur

J Girãl1Paraphe bouclé.

Excuses Monsieur le peu dordre de ma lettre, j’ecris dans mon lit malade et pris particulierement á la tette depuis plusieurs jours.

Agrées que j’aye encore lhonneur de vous observér que m. Perronnét qui n’a sans doute pas manqué de s’apercevoir quil n’y avoit pas possibilité de placér du fér capable de soutenir les arches, auroit peu et même deu meprisér la lettre de l’ecrivain : jespere Monsieur de votre bonté ordinaire et de [2 v] votre justiçe que vous voudrés bien me faire la grace de faire part á laccademie le [sic] contenu de ma lettre : et me faire obtenir la justiçe que je reclame pour ma justiffication aupres de Mosseig.rs [sic] des etats de cette provinçe, du public, et de laccademie même ; lecrivain ne meritant pas des menagements qui me feroient tort, dautant plus quil demande luy même detre chargé de faire la veriffication de mon pont en pierre de taille et de me convaincre de ce quil á avançé ; encore une fois Monsieur M Perronnét ne peut en aucune maniere se dispensér de m’accorder la grace que je demande.

J Girãl2Paraphe bouclé.

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