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Notice
Identification et lieu de conservation
IDC1745
TitreJulie Jeanne Eleonore DE LESPINASSE à CONDORCET - 8 mai [1774] (Localisation inconnue (anciennement Paris, Musée des lettres et manuscrits), pièce n° 72352)
Document de référenceOui
Statut éditorialLettre retenue
Nature du documentOriginal
Lieu de conservationLocalisation inconnue (anciennement Paris, Musée des lettres et manuscrits)
Cotepièce n° 72352
Intervention(s)
Expéditeur(s) et destinataire(s)
Scripteur(s)
Instrument d’écriturePlume trempée dans l’encre noire
Signature de Condorcet[néant]
Signature(s) (hormis Condorcet)Non
Dates
Date indiquée par le scripteurce dimanche au soir 8 may [trait tiré]
Datation8 mai [1774]
Lieux
Lieu d'écriture indiqué par le scripteur[néant]
Lieu d'écriture rétabli ou normalisé[Paris]
Lieu d'écriture indexé
Lieu de destination indiqué par le scripteur[néant]
Lieu de destination rétabli ou normalisé[Ribemont]
Lieu de destination indexé
Adresse

« A Monsieur

monsieur le marquis de Condorcet

a Ribemont par St Quentin » (f. 2 v).

Marque(s) postale(s)
Marque(s) postale(s)Oui
Pliage d’expéditionPli cacheté
Tarif postal6
Sousoui
Marque du bureau d’expéditionPAR[is à l'infini]
Bureau d'expédition indexé
Levée[néant]
Autre(s) marque(s) postale(s)[néant]
Papier et cachet
Description sommaire du papier

Bifeuillet in-4° vergé écru filigrané

Cachet de cireoui
Couleur de la cirerouge
Pièce(s) jointe(s) ou liée(s)
Lettre(s) « de » ou « à » Condorcet
Référence(s)
Imprimé(s)
Catalogue(s) de vente
Textes
Incipit

ha : mon dieu qu'il s'en faut bien que |le| roi soit hors de danger

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Transcription

[1 r] ce dimanche au soir 8 may

Ha : mon dieu qu’il s’en faut bien que |le| roi soit hors de danger les nouvelles de cette apres diner, cinq heures, sont plus allarmantes que jamais ; mais je sais que M la duchesse d Anvile et Mr Turgot vous ecrivent tous les jours, ainsi je ne vous dirai aucune nouvelles. D’ailleurs comme vous le croyés bien, on ne parle que d’une chose.1Suit un petit espace blanc. Je suis ravie que vos yeux aillent mieux ; au moins vos amis me le disent, car vous ne m’en dites mot ; vous ne me dites pas si vous vous baignés. Vous voulés que je vous parle de moi et pour m’y encourager vous vous taisés sur vous, cependant je vous defie de douter de mon vif et tendre interet.2Idem. Non je ne fus point a Melanie, vous savés bien que pour les choses de dissipation, et de mouvement je n’ai que la force du projet, et quand le moment de <l’execution> les executer [1 v] arrive je n’ai de desir et de plaisir que d’y manquer. Ho ! Que non je n’ai pas besoin de sortir de ches moi pour trouver de quoi exercer ma sensibilité et d’une maniere souvent bien douloureuse.

Vous avés bien fait d’ecrire a Mr de Clausonette, l’amitie adoucit tous les chagrins, et je crois quil en a, ou quil en aura beaucoup : helas : il n’est que trop vrai, tout mortel est chargé de sa propre douleur, et nul de nous na vecu sans conoitre les larmes.3Idem.Vous ne conoitrés pas celles dont j avois voulu faire un sinonyme ; je lai relu et je l’ai dechiré, tant je l’ai trouvé mauvais. Il etoit je vous assure a faire pleurer d’ennui ; long, lache et froid et cela c’est sans me vanter, ni mhumilier, c’est la verité exacte, et il est tout aussi vrai que je ne serai jamais tentée d’avoir avec vous le ton que [2 r] j’ai eu une fois avec l’abbé Coyer ; je ne l’ai [?] [plus ?]4Une déchirure du papier empêche d’être certain de la présence des mots qui précèdent. même avec lui, car je trouve que le persiflage est une perfidie basse et ignoble.

Mr de Mora devroit etre en route pour revenir ici, du 4 de ce mois ; cetoit son projet encore le 25 du mois dernier ; mais il etoit enrhumé, il etoit foible ses crachats avoient ete teints de sang peu de jours avant ; si bien que dans cette situation je ne suis bien sure que de sa volonté et de son desir, mais tant de choses peuvent être contre quil faudra que je le voye pour croire a son retour. Il est si malheureux, et moi si peu acoutumé[e] a voir accomplir mes desirs que je me sens toujours cette defiance attachée au malheur. Mr d Alembert vous embrasse tendrement. L’ambassadeur n’est pas parti, mais il a ete obligé de revenir de Versailles pour un rhume affreux qu’il menage mal. Vous etes trop aimable et trop bon de soigner votre ecriture pour moi ; je n’en fais pas autant pour vous car voila un griffonage effroyable adieu.

[2 v] [Adresse et marques postales]
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