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Transcription
[1 r] Monsieur
S’il est encore tems de concourir au prix pour indiquer les meilleurs moyens de santé aux ouvriers Doreurs, prepareurs des couleurs des peintres et autres qui gagnent La colique de plomb, de mercure, &.c permettez moi de vous adresser la presente pour memoire au concours. Venant à L’instant de decouvrir les bons moyens.
Ma Devise est, avec de la theorie et de la pratique, l’on devient
bon observateur et l’on fait des decouvertes utiles.
Le remède ou le moyen le plus certain de parer aux maladies en question |<elles> ces maladies viennent en avalant avec l’air les parties volatiles corosives qui se trouvent dans un air trop calme|, qui souvent abrègent Les jours de moitie, c’est de procurer un courant d’air dans Les atteliers En faisant aussi des cheminées pour qu’elles attirent L’air ; ce moyen naturel vaut mieux que d’employer des ventilateurs à bras d’hommes, je vais raporter Les experiences que j’en ai faites ; Entr’autres à Chatelaudren en Bretagne : ayant remarqué que les mineurs et fondeurs attrapoient La colique de plomb ou des malaises qui Les faisoient languir et perir de bonne heure, j’ai fait des cheminées souterreines qui donnent beaucoup de courant à L’air |, qui <emportent> emporte toutes les parties volatiles dangereuses,| ainsi qu’une cheminée au fourneau d’affinage qui attire fortem[ent] La fumée arsenicale, plombeuse, &c ; depuis La pratique de ces moyens, L’on a remarqué à vue d’oeil que tous ces ouvriers se portent beaucoup mieux. Je suis certain que l’on obtiendroit Les mêmes succès pour les ouvriers des mines et fondriers de mercure, antimoine, et autres dont la volatilité est dangereuse et même mortelle. Il en est de même pour Les doreurs, vernisseurs, plombiers et autres ouvriers qui n’attrapent des maladies que parce qu’ils travaillent dans un air trop calme, ou dans Le centre des grandes villes ; d’ailleurs, il faut seulement pour ceux ci de grands vasisdas aux portes ou fenetres et des cheminées, Lesquelles attirent et font mouvoir d’autant plus d’air qu’elles sont hautes ; et d’un autre coté bien des ouvriers de ce genre peuvent travailler en plein air sous des hang[ars] surtout aux fauxbourgs des villes.
Je suis avec respect Monsieur Votre trés humble serviteur.
Mon nom [?] est <caché> cacheté ici inclus avec L[a]
[lettre]
Le 7 x.bre 1783.
[1 v vierge]