Transcription
[1 r] Monsieur
Je pense agir avec beaucoup d’indiscrétion, en prenant la liberté d’adresser mes rêveries à un homme aussi respectable que vous, pour les communiquer à l’Académie. Si c’est faute de jugement, excusez la faiblesse humaine, ou si je rêve, il faut que je rêve bien profondément pour ne pas le sentir. Il n’y auroit donc en moi que le Principe matériel qui agiroit, j’en serois plus excusable. Daignez, Monsieur, m’éclairer d’un seul rayon de vôtre science supèrieure, et le Principe spirituel reprenant son Empire sur mes organes relâchés par le sommeil, mes sens ne seront plus engourdis, leurs rapports étant plus certains et sans confusion, la parfaite correspondance de l’ame et du corps sera rétablie en mon individu, et je seray mieux disposé pour vous faire agréer ma reconnoissance et le respect avec lequel je suis
Monsieur Vôtre très humble et tout dévoué serviteur
DuPlessis1Écrit en lettres de plus grande taille. Delahauterie2Paraphe bouclé.
ancien Officier des Troupes de la Marine.
d’Orléans le 13 octobre 1785 à l’hôtel de l’Ecu de France fauxbourg Bannier
[1 v vierge]
[2 r] [IDC 797 (début)]
[2 v] [IDC 797 (fin)]