Crédit photographique : Bibliothèque de l’Institut de France 

Principes d’édition

 

Principes de transcription

La graphie des lettres ou des textes manuscrits figurant sur ce site, ainsi que des imprimés, a été transcrite avec pour règle générale la plus grande fidélité possible à l’écrit original. Seuls quelques aménagements ont été opérés pour des raisons de lisibilité. Ces aménagements sont détaillés ci-après. 

- Les majuscules ont été rétablies en début de phrase et, d’autre part, à l’initiale des noms de personnes[1], de lieux et de périodiques[2]. D’autres majuscules, courantes au xviiiesiècle, ont été conservées, notamment aux sujets et aux pronoms personnels (« Je », « Vous », « Votre », etc.), aux noms de jours et de mois (« Mardi », « Janvier », « Juillet », etc.), aux titres de noblesse (« Comte », « Marquis », etc.), et à certains mots pouvant avoir valeur de concepts (« Cercle », « Quarré », etc.). 

Pour le reste, nous avons procédé au cas par cas. Certains scripteurs écrivent assez distinctement des majuscules à certains mots, y compris les plus communs : nous avons respecté ces majuscules. D’autres scripteurs (et Condorcet est de ceux-là), en revanche, écrivent certaines lettres (en particulier les « C », les « L » et les « S ») de telle manière qu’il est fréquemment impossible de savoir s’il s’agit de majuscules ou de minuscules. Dans de tels cas, nous avons transcrit ces lettres en minuscules. 

- Les mots liés par la plume ont été séparés, sauf dans deux cas : s’ils correspondent à une graphie que l’on peut rencontrer au xviiiesiècle (« aulieu », « ensorte » etc.) ou si leur liaison est occasionnée par l’absence d’une apostrophe, que nous n’avons donc pas rétablie. Les mots séparés (« le quel », « long tems », etc.) ont été laissés tels quels, de même que les graphèmes « oe » et « ae » non fusionnés par une ligature.

- Les accents aigus et graves, lorsque leur tracé correspond à un point, un trait vertical, horizontal, ou encore au prolongement d’une lettre, ont été rétablis selon la graphie moderne. Les accents circonflexes et des trémas, pouvant prendre également des formes variables, ont été homogénéisés.  

- La ponctuation n’a été rétablie ou corrigée que de façon exceptionnelle, en particulier lorsque la lecture du texte était susceptible d’occasionner un contresens. Marquant la fin d’un texte, les signes de limitation (« ./. ») ont été transformés en points. Il en va de même des traits tirés lorsqu’ils étaient également situés à la fin d’un texte. Quand, au terme d’une phrase, le tracé de la dernière lettre d’un mot a été prolongé, nous avons rétabli un point s’il était absent. Les points associés à certaines abréviations ont été systématiquement rétablis avant l’exposant (soit par exemple « M.r » et non « Mr. »). L’écriture ponctuée de certaines dates, courante au xviiiesiècle (par exemple « 8. Juillet. 1784. »), a été conservée. 

- Les traits tirés ont été conservés dans les cas des soulignements d’un mot ou d’une série de mots ainsi que des marques postales, ou signifiés par une note s’agissant de ceux présents dans certaines signatures. 

- Les amorces de mots non déchiffrées ainsi que les taches d’encre – sauf quand celles-ci empêchent la lecture du texte – n’ont pas été signalées. 

- Les formules mathématiques ont été transcrites en police mathématique, c’est-à-dire proche de l’italique.

- Certaines illustrations, comme les dessins ou les figures géométriques, ont été reproduites au moyen d’un cliché inséré dans le document. 

- L’espace graphique n’a pas été respecté. Celui-ci est, en effet, fréquemment contraint par l’espace de la page dont dispose le scripteur, espace différent de celui de la présente publication. De ce point de vue, tenter de se conformer à l’espace graphique d’un manuscrit ne permettrait pas de faire percevoir la contrainte que le scripteur rencontre et, de surcroît, pourrait rendre la lecture de son texte peu agréable. Quoi qu’il en soit, les clichés des documents permettent à l’utilisateur, s’il le souhaite, de consulter leur espace graphique. 

Nous avons à cet égard mis à la ligne et centré certaines formules mathématiques. Les indentations des paragraphes – souvent fort variables – n’ont pas été reprises, mais ceux-ci ont été séparés par un saut de ligne. Les emplacements des formules d’appel (« Monsieur », « Mon cher et illustre ami », etc.), ainsi que ceux des lieux et des dates au début des lettres, ont par ailleurs été uniformisés en suivant l’usage français en la matière au xviiie siècle. Nous avons pareillement suivi cet usage pour situer l’emplacement, à la fin des lettres, des formules de politesse, des signatures, des lieux et des dates. Selon ce même usage, en l’occurrence similaire à celui établi de nos jours, les titres de certains documents ont été centrés, tandis que les adresses figurant dans les lettres ont été présentées en plusieurs lignes distinctes, principalement relatives aux éléments suivants : l’appel (par exemple « À Monsieur »), le nom, l’adresse et la ville. Enfin, le principe que nous avons suivi pour transcrire les ratures a été « diachronique » et non « diplomatique ». Autrement dit, nous nous sommes efforcés d’être fidèles à la chronologie de la rédaction, en tentant de distinguer les différents états de celle-ci, plutôt que de respecter son espace graphique.

Interventions éditoriales

Les textes ne sont la plupart du temps pas annotés. Néanmoins, des éclaircissements ponctuels sont parfois fournis en bas de page, de même que la mention de variantes avec d’autres versions du texte, la description des mains qui interviennent sur celui-ci, des précisions sur des patronymes mal orthographiés ou sur les caractéristiques des signatures de certaines lettres[3], ou encore l’indication de lacunes résultant de la détérioration du papier ou d’omission par le scripteur. 

Pour le reste, les interventions éditoriales figurent dans le corps des transcriptions, de la façon suivante : 

- Les ratures sont signalées entre chevrons : « <rature> ».

- Les additions sont encadrées par des barres verticales : « |addition| ».

- Les crochets (« [ ] ») sont principalement utilisés dans les cas suivants :

. Foliotation. Celle-ci précède le contenu de chaque feuillet. Les rectos et les versos sont respectivement abrégés par « r » et « v » et mentionnés en caractères gras : « [1 r] », « [1 v] », etc. 

. Pagination (le plus souvent pour les imprimés). Celle-ci précède le contenu de chaque page : « [1] », « [2] », etc.

. Transcription incertaine : « mot [?] » signifie que la transcription du mot est possible mais pas certaine. D’autre part, « premier mot [deuxième mot ?] » marque une hésitation de transcription entre deux mots. 

. Transcription non réalisée : « [… ?] » signifie qu’il n’a pas été possible de déchiffrer un mot ou une série de mots.

. Correction des autres mots : « m[o]t », « maux [= mot] », « le mots [sic] ». Ce type de notations n’intervient que lorsque qu’une orthographe fautive pourrait être attribuée au transcripteur et non au scripteur, a fortioriau sein d’un texte ne comportant pas ou peu de fautes de français. 

 

 

[1]À l’exception des signatures. En effet, ces dernières constituent un élément essentiel de l’identification d’un personnage, par comparaison avec des signatures trouvées sur d’autres manuscrits tels que des registres paroissiaux ou des actes notariés.

[2]Et non à ceux des œuvres. Supposons par exemple que l’auteur d’un livre intitulé « Sur le calcul intégral » écrive « mon texte sur le calcul intégral », il n’est en effet pas possible de savoir dans ce cas s’il désigne le sujet de son texte (le calcul intégral) ou l’intitulé de celui-ci (« Sur le calcul intégral »). 

[3]Il s’agit en particulier d’informations sur la nature des paraphes qui les accompagnent.


Dernière mise à jour le lundi 8 janvier 2024 (10:26) par  Nicolas Rieucau

                                       

               

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