Crédit photographique : Bibliothèque de l’Institut de France 

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Notice
Identification et lieu de conservation
IDC1065
TitreLouis Bernard GUYTON DE MORVEAU à CONDORCET - 23 juillet 1774 (Paris, Bibliothèque de l’Institut de France, Ms 876, f. 67-68)
Nature du documentOriginal
Lieu de conservationParis, Bibliothèque de l’Institut de France
CoteMs 876, f. 67-68
Intervention(s)
Expéditeur(s) et destinataire(s)
Instrument d’écriturePlume trempée dans l’encre noire
Dates
Date indiquée par le scripteur23 juillet 1774
Datation23 juillet 1774
Date de trisamedi 23 juillet 1774
Travail de datation achevéOui
Lieux
Lieu d'écriture indiqué par le scripteurDijon
Lieu d'écriture rétabli ou normaliséDijon
Lieu d'écriture indexé
Papier et cachet
Description sommaire du papier

Bifeuillet in-4°, vergé écru, filigrané.

Textes
Incipit

J'ai fait part, comme vous le desirés, a plusieurs de mes confreres de la lettre

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Transcription

[67 r] Monsieur

J’ai fait part, comme vous le desiriés, a plusieurs de mes confreres de la lettre que vous m’aves fait l’honneur de m’addresser, ils ont tous pensé comme moi que votre projet ne pouvoit qu’etre trés avantageux et trés honorable pour les Academies de province, nous regardons celle de Paris comme le foyer des sciences, et nous ne pouvons avoir un plus digne objet d’emulation que la gloire de luy appartenir et d’entrer dans ses vues pour le progres des connoissances naturelles.

Les seuls motifs qui auroient pû nous faire balancer, sont que l’academie de Dijon a pris la resolution depuis quelques années de publier ses memoires dont le 2.d volume va paroitre, et qu’elle est en même tems academie de sciences, d’arts et de Belles lettres, mais ceux de nos confreres qui s’appliquent aux sciences ont senti que la celerité de la publication de leurs ouvrages seroit le moindre avantage qu’ils retireroient de l’association que vous etes dans l’intention de proposer, et ceux qui cultivent les belles lettres y trouveront celuy de voir leurs [67 v] productions placées dans un recueil de pieces du même genre, et [?] cette separation leur coutera d’autant moins que plusieurs avoient déja proposé de donner en même tems deux volumes ou d’en publier alternativement |un| pour chaque classe suivant que les porte-feuilles fourniroient, d’ailleurs rien n’empeche que le secretaire chargé de la partie historique ne la termine par une liste des ouvrages que l’academie auroit fournis aux <savans etr> volumes des savans etrangers depuis l’impression du dernier volume de son recueil particulier, comme il indique les ouvrages que les academiciens ont fait imprimer separément.

Vous pouves donc etre assuré, Monsieur, que dés que cette association sera etablie, notre academie s’engagera volontiers a en remplir les conditions, qu’en consequence elle vous fera remettre tous les ans au jour convenu et indiqué d’avance tous les memoires qu’elle aura jugés dignes de l’impression pour etre inserés dans le volume courant des savans etrangers, s’il arrivoit que les academiciens commissaires pour la formation de ce volume jugeassent a propos de retrancher un de ces memoires, ou de n’en prendre qu’une partie, nous esperons que vous voudriés bien en donner avis au secretaire de notre academie pour qu’il pût en prevenir l’auteur et luy rendre <en ce cas> la libre disposition de son ouvrage, dans le cas où il croiroit avoir quelque interet de le faire paroitre.

Nous sentons egalement le prix de la correspondance qui sera une suite de ce projet, vous pourres compter sur notre exactitude a vous faire part sans delai de toutes les observations qui seront presentées a notre academie, ce sera une foible mise pour acquerir un droit a la jouissance <que vous> des richesses que vous recueilleres des autres provinces et de l’etranger.

[68 r] Enfin, Monsieur, nous sommes trés disposés a accepter avec reconnoissance l’honneur que cette association assurera a ceux de nos confreres ordinaires residens qui se trouveront a Paris d’assister aux séances particulieres de votre academie. Telle est la facon de penser de tous ceux que j’ai consultés, ils n’ont rien trouvé dans votre plan qui ne fut conforme a l’interet general des sciences, rien qui fut etranger au zêle dont vous etes animé pour leurs progrés, et ils se flattent de justifier par leurs efforts l’utilité de son execution.

En mon particulier, je verrai avec bien de la satisfaction multiplier les occasions de vous repeter les temoignages de l’estime et du trés respectueux attachement avec les quels je suis Monsieur Votre trés humble et trés obeissant serviteur

De Morveau

a Dijon ce 23 juillet 1774.

[68 v] [Inscriptions allographes]
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