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Notice
Identification et lieu de conservation
IDC1089
TitreGaspard LE COMPASSEUR DE CREQUI MONTFORT DE COURTIVRON à CONDORCET - 12 août 1778 (Paris, Archives de l’Académie des sciences, pochette de la séance du 22 août 1778)
Nature du documentOriginal
Lieu de conservationParis, Archives de l’Académie des sciences
Cotepochette de la séance du 22 août 1778
Intervention(s)
Expéditeur(s) et destinataire(s)
Instrument d’écriturePlume trempée dans l’encre noire
Signature de Condorcet[néant]
Dates
Date indiquée par le scripteurce 12 aoust 1778
Datation12 août 1778
Lieux
Lieu d'écriture indiqué par le scripteurissurtille
Lieu d'écriture rétabli ou normaliséIs-sur-Tille
Lieu d'écriture indexé
Lieu de destination rétabli ou normalisé[Paris]
Lieu de destination indexé
Papier et cachet
Description sommaire du papier

Bifeuillet in-4°, vergé écru, filigrané 

Textes

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Transcription

[1 r] Jay hésité monsieur de Vous communiquer il y a pres dun an une observation sur les mauvois effets de la plante apelée Solanum maniacum ou bella-dona ne doutant pas qu’il n’y en eut déja plusieures de ce genre répendues dans les receüils de Lacadémie, et ne doutant pas non plus quon ne regardoi le bayes de cette plante comme un poison mortel ; mais ayant ouvert le volume de L’histoire de 1756 en le parcourant pour quelques autres objets, je trouve quon y a raporté une observation de mr de Launay d’Hermont medecin a Laigle en Normandie sur les bayes de Belladona et quil y eu dit ce qui suit.

Létat de cet enfant qui avoit moins mangé de ces fruits [1 v] et la peine quil a eû a se rétablir donne tout lieu de penser que si ceux qui en avoient pris daventage avoient comme lui été presquentierement abandonnés a la nature ils auroient couru probablement un tres grand risque <; et [?]>. Que si ces fruits ne sont pas mortels ils sont au moins tres dangéreux.

Ces mots ; que si ces fruits ne sont pas mortels, laissent penser quils peuvent nétre que tres d’angereux ; voicy une observation qui résoult le probléme ;

le 27. 7.bre 1722, |–au soir–| plusieurs enfants de coupeurs de Bois Barraqués en un Lieu nommé Combe Lizardiere sur le Territoire de Compasseur, Créquis, Monfort, Baliage de Dijon ; se trouverent attaqués de vertiges, ils avoient les yeux agars et ne pouvoient distinguer les objets, le délire étoit continuel ils etoient effreyés des spectres quils croyoient voir, et ils jettoient par interval des cris persants, leur corps étoit dans une agitation continuelle et ils ne pouvoient se tenir debout <le> leur pouls etoient convûlsifs petits et intermittants, leur bouche étoit seche, l’a respiration laborieuse [2 r] le ventre étoit tendu et douloureux. Je fis avertir le plus prontement quil fut possible mr <Perrenet> Perrenet chirurgien de l’hopital dIssurtille distant de deux lieûes du vilage de Compasseur Créqui Monfort qui ne put arriver que le l’andemain matin ; ayant apris que les enfants avoient mangé dans le bois des fruits quils ne connoissoient pas et dont leurs parents représenterent quelques uns ils furent reconnus pour des Bayes de bella-dona mais avant quon eût pu administrer des secours aux quatre malades et avant l’arrivée du chirurgien il y en avoit un <de [?]> mort ; on donnat de lémetique aux trois autres qui leur fit rejetter des fruits quils avoient mangés, des lavements et une medecine douce leur fit rejetter par le bas beaucoup de matieres noiratres ; on leur donnat une boisson abondante de lait damande ; vers trois heures après midi que le mieux s’anonçat les malades s’endormirent, a leur reveil leur peau fut couverte dune moiteur considérable <et [?] fut [?] [... ?]> et ils étoient comme stupides et étonnés ; le surlandemain ils parurent gueris et reprirent peu a peu leur habitude ordinaire.

[2 v] Ayant questioné ces enfants dépuis leur guerison ils mont assuré quils n’avoient mangés chacun que peu de ces bayes de bella-dona, et ils mont dit que celui qui étoit mort n’en avoit pas mangé plus queux ; sans doute plus délicat que les autres, car l’age des quatre enfants nétoit pas fort différent, il succombat plus tot < [... ?] > queux sous l’effet du poison qui sans les secours administrés <auroient été> les auroit emportés comme lui. Vous ferés monsieur de cette observation lusage qui vous paroitra convenable.

Jay L’honeur detre avec le plus véritable attachement votre tres humble et tres obéissant serviteur.

Courtivron1Paraphe bouclé.

a Issurtille en Bourgogne ce 12 aoust 1778

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