Transcription
[403 r] Sire,
Je n’ai point cessè de <veiller sur l [?]> faire tous mes efforts pour preserver de toute espece d’indiscretion la correspondance de votre majesté avec M. D’Alembert. M. Watelet etait receveur géneral des finances la chambre des comptes à mis les scellès sur <ces> ses papiers, et tout ce que la rigueur des formes <à> a pu permettre, c’est <qu’> que la correspondance de votre majeste fut remise à M. de Nicolai premier president de cette chambre, <jusqu’a> qui la gardera jusqu’a ce qu’une personne chargee des ordres de votre majeste la reclame en son nom.
Si elle veut bien en charger m. le Baron de Grimm ou si elle daigne permettre que ce depot si pretieux pour la gloire de mon ami, et pour celle des lettres me soit confié, <elle [?]> il cessera d’être exposé aux différentes especes d’indiscretion qui peuvent se commettre. Je puis assurer votre majesté que si elle me donnait cette marque de bonté, il ne sortirait jamais de mes mains, et que je prendrais les précautions les plus sures pour qu’aucun evenement ne <peut [?]> pût l’exposer de nouveau.
M. L’eveque sera pret à partir vers la fin d’avril ; un homme de lettres pere de famille et très peu riche a besoin de plus de tems qu’un autre pour arranger ses affaires quoique peu compliquèes. Toute nègligence peut être fatale a une petite fortune.
M. Dupuis ne pourrait partir que vers <la fin de se> le mois de septembre. C’est alors qu’il deviendra libre car il a étè impossible de lui obtenir une grace qu’il merite par ses talens, et que l’interet que votre majeste a bien voulu montrer lui aurait surement fait accorder si des corps et sur tout des corps composés comme l’universite de Paris pouvaient se conduire d’après des motifs nobles ou raisonables.
[403 v] [Inscriptions allographes]