Transcription
[1 r] Messieurs
Je viens de Lire dans La Gazette de France que vous proposé un prix a celui qui satisfera à vos desirs pour la fabrique du flint-glass ; animé de zèle pour vous Servir, je pourrois y concourir ; j’ai d’abord suivi ces sortes de travaux en Angleterre, en Allemagne, et en France, entr’autre à S.t Gobin ; mais cela exigera une forte depense, qui ne Seroit rien pour moi ni La fatigue, si je voyois Les academies remplir Leurs engagemens ; j’ai droit de me plaindre, ent’autre, de ce que vous avez promis deux prix à La S.t Martin dernier, L’un pour Les moulins à L’eau pour moudre Le grain, et L’autre pour le preservatif de la maladie du metier des chapeliers, et que vous n’avez porté aucun jugement, tandis que j’ai des preuves Les plus certaines que quelqu’un a pleinement satisfait à vos programes. Je [1 v] respecte, Messieurs, vos decisions, et vous verrez dans peu que je suis fait pour recevoir justice, et qu’en qualité de bon françois qui a rendu et rend service à L’Etat, j’ai droit de pretendre comme d’autres aux bontés du Gouvernement. Si vous ne me faites pas La grace de me marquer pourquoi vous ne remplissez pas vos engagemens, il sera naturel que je pense que vous manqués aux bonnes intentions de Sa Majesté1Écrit en lettres de plus grande taille. et des fondateurs, et que vous vous exposés à perdre La confiance du public. Quel est celui qui parmӱ vous peut Raisonnablement me refuser La justice qui m’est dut ? L’academie peut s’en raporter absolument à mon jugement sur les matieres que j’ai traité. J’aurois multiplié Les écritures, si j’avois travaillé pour des Ecoliers ou demi-savans. Aureste, je me recommande à La protection des membres justes et éclairés.
Je suis avec respect Messieurs Votre très humble et obeissant Serviteur
A : J : Renaux2Paraphe soulignant. interressé dans les mines
Marseille
poste restante
Le 1.er mars 1786.