Transcription
[1 r] Messieurs,
j’ai enfin trouvé Le moyen de prouver particulierement mon devouement à sa Majesté, à L’Etat et à votre societé, car j’ai Trois cent mille lt de rente à vous donner, si sa Majesté a la bonté de m’aprouver, pour être employées à favoriser des pauvres savans qui auront donnés des preuves de leur Science et de leur conduite, et pour les experiences utiles que l’academie aura à faire ; Les politesses que j’ai reçues dans Le tems de plusieurs de vos membres, jointes aux Lumieres que je tiens d’eux, me suffiroient pour me determiner à cela ; je suis libre, honnête, et de famille honnête, ainsi mon don peut être accepté, et ce Sera une grande faveur pour moi. Mais cette somme Sera prise Sur ce qui suit, ne pouvant faire mieux ; en M’amusant à horloger, j’ai trouvé Le moyen avec lequel il ne sera plus besoin de remonter Les montres, pendules et horloges ; il y a peu de chose à y ajouter pour cela ; cette decouverte vat [sic] donner des millions de benefices, Moyennant que sa Majesté ait La bonté d’accorder Le privilège exclusif, et de mettre des droits sur les copies des Genevois, anglois, et autres, qui entreront dans <ces> ses états ; et Les cent mille écus de rente en question Seront une charge de ce privilège. Je suis aux ordres de l’academie pour prouver tout ce que j’avance. D’ailleurs, Les vrais Savans sont ceux qui suivent ou qui contribuent Le plus au bonheur des humains.
Je suis avec Le plus grand respect
Messieurs
Votre très humble et très obeissant Serviteur.
A : J : Renaux
ancien directeur Ingenieur de mines
Marseille
Le 24. 9.bre 1785.
hotel de France et d’Angleterre.
rue S.t Ferréol.
[1 v vierge]