Note : un petit fragment initialement collé au f. 2 r reprend l’objet de cette lettre. Son texte, au recto, est le suivant : « Sur un Concours proposé par l’Academie des sciences Pour les moyens d’etablir en mer des digues artificielles qui dans les gros tems serviroit d’Abris aux Vaisseaux. [Alinéa] Il a été envoyé de province il y a environt un ans un plan et Memoire sur ce sujet, Numerot .16. ****. [Alinéa] On souhaiteroit savoir s’il est parvenu. » Le verso de ce petit fragment est vierge.
Transcription
[1 r] Monsieur
J’ai eu lhonneur de vous adresser un mémoire sur les digues flottantes pour le concours de prix proposé en 1787, par messieurs de l’academie Royale des siences. Ce mémoire traitant d’une maniere nouvelle les Estacades, les tunages avec Estacades, et les Caisses-Estacades a pour Epigraphe L’art divise les flots pour braver leur Empire |il| doit vous être parvenu par la petite poste. Je vous prie de dire a l’ouvrier porteur de ma lettre, si vous avez reçu ce mémoire. Sous peu de jours le même ouvrier, [1 v] aura lhonneur de vous remettre un modele, en bois, des digues flottantes. Il n’a pu être éxécuté sous mes yeux, mais tel qu’il est, je l’ai cru suffisant pour montrer a l’academie que l’on peut etablir des digues flottantes, totales ou partielles pour former une rade ou pour abrier un vaisseau seul. La mer suivant l’Execution de ces digues flottantes est supposée tranquile dans le fond, il n’y a que la partie superieure que j’appele, |la| zone furieuse, c’est à dire celle qui forme le flux et le reflux contre laqu’elle j’ai pensé devoir travailler. Les digues flottantes sont donc soutenuës a la surface de l’eau par un radeau, et enfoncées au moyen d’un poids qui sert de lest. Le tout est composé de poteaux
Espacés qui laissent passer la mer en la divisant.
Je suis avec respect Monsieur Votre très humble et très obeissant serviteur
l’autheur des digues flottantes.
a Caen
le 12 mars 1787.
[2 r vierge]
[2 v] [Adresse]