Transcription
[1 r] Messieurs
J’ai L’honneur de vous adresser L’ouvrage ci joint sur les aérostats, non seulement comme un tribut dû à vos Lumieres mais encore pour que vous puissiez décider si ces machines obtiendront vraiment la direction par les moyens que je propose.
Il parois que la question se réduit quant a la mécanique, a savoir, si les agens dont cette machine sera munie, peuvent obtenir assés de puissance pour prouver Les effets annoncés.
Quant a La physique, si la répétition de cette dilatation et contraction des agens [1 v] d’asemdance et de desemdance ; ainsi que cette agitation continuelle des barres des gouvernails et des diverses Manoeuvres, renfermées dans la capacité de L’aérostat, ne pouroient faire craindre une altération de qualité au fluide prétieux qui constitue son essence. Car si de toutes ces sortes de perfection, indispensables a cette machine, il ne doit résulter <aucune> aucun effet nuisible a la force dasemsion qu’il faut prémierement lui conserver ; son enveloppe restant imperméable, il n’est pas douteux qu’a son aide, on pourois, avec succès, terminer les plus Longs voyages. Quel seroit, en effet, Le sujet de crainte qui devrois empêcher de les entreprendre, Lorsqu’on saurois diriger cette machine : la porter en avant et la faire aseinder et deseinder a volonté ?
Une telle machine est assés importante [2 r] pour que j’ose espérer que vous la discuterez avec L’attention qu’elle mérite.
C’est la grace que vous demande instamment celui qui est avec Respect
Messieurs.
Votre trés humble et très obeissant serviteur
Scott.
Paris ce <29> 27 Xbre 1788.
chez M.e Dufouleur notaire
rue Montmartre N°. 65.