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Notice
Identification et lieu de conservation
IDC2558
TitreVOLTAIRE à CONDORCET - 27 avril 1775 (Paris, collection particulière A. G.)
Pour citer ce document

Voltaire, François Marie Arouet dit de à Condorcet - 27 avril 1775 (Paris, collection particulière A. G.)

Document de référenceOui
Statut éditorialLettre retenue
Nature du documentOriginal
Lieu de conservationParis, collection particulière A. G.
Note(s) interne(s) identification
et lieu de conservation

Collectionneur que connaît P. Jugié

Intervention(s)
Expéditeur(s) et destinataire(s)
Scripteur(s)
Instrument d’écriturePlume trempée dans l’encre noire
Dates
Date indiquée par le scripteur27. avril 1775.
Datation27 avril 1775
Date de trijeudi 27 avril 1775
Lieux
Lieu d'écriture rétabli ou normalisé[Ferney]
Lieu d'écriture indexé
Adresse

A Monsieur
Monsieur le Marquis de Condorcet, etca

Marque(s) postale(s)
Marque(s) postale(s)Non
Papier et cachet
Description sommaire du papier

Bifeuillet in-4°, vergé écru, filigrané

Pliage d’expéditionPli cacheté
Référence(s)
Edition(s)

OC, t. I, p. 78-80, lettre n°39
Besterman D19441

Textes
Incipit

Vous devez a present avoir reçu les papiers d'un infortuné

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Transcription

[1 r] 27.° avril 1775.

Vous devez a present avoir reçu les papiers dun infortuné digne detre heureux, et je ne doute ni de vos bontés ni de votre vertu courageuse.

Il est bien triste qu’un ridicule tres dangereux vienne empoisoner les consolations que je ressens. Il faut que je vous parle encore des suittes tres desagreables qu’ont eües la faiblesse et la meprise de M de Tressan. Voila donc deux ratons aulieu d’un ! Et dans quel temps ! Lors quil etait si important de se taire ! Cest pour la troisieme fois que je me vois la victime d’imprudences que je n’ai pas a me reprocher. La lettre de labbé Pinzo, la lettre du theologien, et la temerité du pretendu chevalier de Morton.

Le comte de Tressan a qui jay fait de tres justes plaintes m’a mandé que vous et M D’Alembert, vous aviez beaucoup aprouvé son épitre, et celle de votre chevalier, que vous laviez exhorté a faire imprimer tout cela. [1 v] Je ne puis croire que vous ayez donné un si detestable conseil.

Je conviens que l’epitre de ce Morton est semée de quelques vers détaches fort beaux mais ils ne peuvent servir qua nous susciter des ennemis implacables et a réveiller la rage des anciens persécuteurs. Pour les autres vers de ce Morton ils sont tres mauvais, et c’est me deshonorer que de me les attribuer.

Figurez vous quun chevalier de Cubiere de Palmeseau, fesant des vers, qui demeure aux ecuries de la Reine, vient de mécrire a Mr le chevalier de Morton au chateau de Ferney.

Je serai dans la triste obligation d’écrire pour dêtromper le public. On aurait bien du épargner a ma vieillesse ces desagrements insuportables : mais je dois les oublier en faveur du bien que vous allez faire a ce brave et sage d’Etalonde.

[2 r] Ce nest pas en attaquant maladroitement, et hors de propos la Sorbonne et Vibalier, quun ecossais nommé Morton reussira a faire rendre justice a un picard nommé d’Etallonde. Cette disparate m’accable de douleur.

Reparés la je vous en conjure en fesant entendre raison a Beaumont.

Adieu monsieur mon chagrin est extreme il nest balancé que par mon esperance en vous.

V

[2 v] [Adresse]
1
2
3
4
Contenu

Pense que les documents relatifs à l’affaire d’Étallonde doivent lui être parvenus. Compte sur son engagement. Se lamente encore sur l’affaire de la dangereuse épître qu’on lui attribue et risque d’attirer l’attention sur lui à un moment où la discrétion est nécessaire, afin de mener les démarches pour d’Étallonde. Tressan lui a même écrit pour lui confirmer que les deux ratons [D’Alembert et Condorcet] avaient approuvé cette mauvaise plaisanterie. Se trouve dans l’obligation d’écrire pour détromper le public. Son chagrin est extrême. Exhorte C. à faire entendre raison à Beaumont pour mener des démarches en vue d'une demande de réhabilitation et non de grâce.

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