Transcription
[1 r] à M.r le Marquis de Condorcet. Secrétaire perpétuel de l’acad.e Roiale des sciences
Il me seroit sans doute désagreable, Monsieur et tres cher Confrêre, de ne pas obtenir une justice que j’ai droit d’attendre de l’académie. Ma cause est celle de tous ses membres ; mais je les plaindrois plus que moi, si linsulte gratuite étoit impunie. J’ai souligné le mot qui répond à la crainte que vous paroissez avoir, et qui m’annonce d’avance les moiens de défense qu’on peut emploier. On peut me faire parler <sans doute>, mais non pas produire des témoins qui m’aient entendu, et si, sur un fait bien prouvé, la calomnie l’emportoit, vous conviendrez, Mr et tres cher Confrêre, que dans le Sanctuaire de la Philosophie j’aurois perdu à beau jeu. Dans tous les cas, je persiste dans ma plainte.
Je vous remercie de l’avis que vous me donnez sur ma lettre ; je la change, et vous prie de me renvoier la 1ère. J’attends d’autant plus tranquilement <la fin> l’issue de cette affaire, <qu’en ne me procurant meme pas la satisfaction> que meme quand elle <me ne [... ?] [?]> ne [me] procureroit pas la <satisfaction> justice que j’espere encor, <certainement,> il me restera <[... ?] [?]> |certainemt1[L’écriture de ce mot a été abrégée du fait d’un manque de place sur la page.] la satisfaction de m’être conduit comme| |<mon honneur lexige[ais]2[Idem.]>| je le devois.
Veuillez recevoir, |ici| M.r et tres cher <confrere> Confrere les marques de l’attachement sincère avec lequel, j’ai lhonneur d être ; Votre t. h. et t. ob. s.r
Adanson3[Paraphe soulignant.]
ce <vendredi> 14 fev.r 1783
[1 v vierge]