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Notice
Identification et lieu de conservation
IDC361
TitreLeonhard EULER à CONDORCET - 13 février 1776 (Localisation inconnue)
Document de référenceOui
Statut éditorialLettre retenue
Nature du documentNon déterminée
Lieu de conservationLocalisation inconnue
Note(s) interne(s) identification
et lieu de conservation

Extrait de lettre.

Intervention(s)
Expéditeur(s) et destinataire(s)
Instrument d’écriturePlume trempée dans l’encre noire
Dates
Date indiquée par le scripteur2 Fév. 1776.
Datation13 février 1776
Date de trimardi 13 février 1776
Travail de datation achevéOui
Note(s) dates

La date du 2 février en calendrier julien correspond à celle du 13 février en calendrier grégorien (décalage de 11 jours).

Lieux
Lieu d'écriture indexé
Référence(s)
Edition(s)

Publié dans "Extraits de différentes Lettres de M. Euler à M. le Marquis de Condorcet.", MARS 1781 pour 1778, p. 603-606.

Textes

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Transcription

[603] 2 Fév. 1776.

Soit Q une fonction quelconque des deux variables x & y, & qu’on cherche la quantité Z, telle que (Zxy)=Q, où il s’agit d’une double intégration ; l’une où la seule x est prise pour variable, & l’autre où la seule y varie ; la première devra être étendue depuis x=0 jusqu’à x=1, & l’autre depuis y=0 jusqu’à x=n : par la nature de telles formules, on aura donc d’une double manière ou Z=xQy, ou Z=yQx. Maintenant, qu’on suppose Q=xy, & on aura Qy=xyx1x, afin que cette intégrale évanouisse lorsque y=0. Soit donc à présent y=n, & nous aurons Qx=xy+1y+1, & partant Z=(xn1)xx ; ensuite nous aurons Qx=xy+1y+1, qui évanouit lorsque x=0 ; posant donc x=1, il en résulte Qx=1y+1, & de-là, Z=yy+1=(y+1), (expression qui disparoît lorsque x=0). Qu’on fasse donc y=n, & l’on aura Z=(n+1) ; par conséquent, il est [604] certain que cette intégrale x(xn1)x, prise depuis x=0 jusqu’à x=1, est (n+1).

Pour l’autre formule intégrale plus compliquée que je vous avois communiquée, j’avois supposé Q=xmy+xm+y(1+x2m)x ; de-là, prenant d’abord x constante à cause de xmyy=xmyx & de xm+yy=xm+yx, on aura Qy=xm+yxmy(1+x2m)xx, ce qui devient =0 posant y=0. Faisant donc y=n, on aura Qy=xm+nxmn(1+x2m)xx, & partant Z=(xm+nxmn)x(1+x2m)xx. L’autre intégration donne d’abord Qx=(xmy+xm+y)x(1+x2m)x, dont l’intégrale doit être étendue depuis x=0 jusqu’à x=1 ; or pour ce cas, j’ai démontré autrefois que cette intégrale se réduit à cette forme, π2mcos.πy2m ; d’où nous tirons Z=πy2mcos.πy2m. Pour cette forme, posons πy2m=φ pour avoir Z=φcos.φ=φsin.(90d+φ), dont l’intégrale est .tang.(45d+12φ), & partant Z=.tang.(45d+πy4m), qui en effet s’évanouit prenant y=0. Faisons donc y=n, & nous aurons Z=.tang.(45d+πn4m) ; [605] d’où il est clair que sous les conditions présentes, on aura (xm+n1xmn1)x(1+x2m)x {depuis x=0jusqu'à x=1}=.tang.(45d+πn4m).

Par ces deux exemples, on verra aisément que cette spéculation mérite toute l’attention des Géomètres. La première idée qui m’a conduit à cette recherche, étoit tirée d’un principe entièrement différent, que voici. J’avois considéré cette formule (x1)xx, où au lieu de x j’ai écrit cette valeur xω1ω, en supposant ω infiniment petit, ou bien x=i(x1i1), en prenant pour i un nombre infiniment grand. Qu’on pose à présent x1i=z, ou bien x=zi, où il faut remarquer que les termes de l’intégration x=0 & x=1 se réduisent à z=0 & à z=1 ; cette valeur étant substituée, transforme notre formule en celle-ci, (zi1)zi1zz1 ; or la fraction zi1z1 ou bien 1zi1z, se réduit à la série 1+z+z2+z3++zi1, qui étant multipliée & intégrée, donne zii+zi+1i+1+zi+2i+2+zi+3i+3++z2i12i1, & posant z=1, la valeur cherchée sera 1i+1i+1+1i+2+1i+3+1i+4++12i1, dont la valeur est 2, de sorte que (x1)xx {depuis x=0jusqu'à x=1} est =2.

Pour démontrer la somme de la série trouvée qu’on appellera A, on n’a qu’à remarquer que [606] A=1+12+13+14+15++1i1+1i+1i+1+1i+2+1i+3++12i1(1+12+13+14+15++11i), où, parce que la série supérieure contient deux fois plus de termes que l’inférieure, on n’a qu’à soustraire chaque terme de la dernière de la supérieure alternativement, & l’on aura1Dans ce qui suit, il faut lire +1i+1 après 1i. A=1+12+13+14+15+16+17+18+19+110++1i1+1i+1i1+12i1112131415&c. ou bien A=112+1314+1516+1718+&c.=2.

En prenant les lettres α, β, γ, δ, &c. pour marquer les coëfficiens d’un binome élevé à l’exposant n, de sorte que (1+x)n=1+αx+βx2+γx3+δx4+&c. on aura toujours 1+α2+β2+γ2+δ2+&c.=21621031444n2n, par exemple, si n=6, on aura α=6, β=15, γ=20, δ=15, ε=6, ζ=1, & les suivans =0 ; & partant on aura 1+62+152+202+152+62+1=2162103144185226, dont la démonstration directe me paroît extrêmement difficile.

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Aspect(s) scientifique(s)Oui
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