Transcription
[1 r] Messieurs
J’ose esperer que vous voudrez bien me faire la grace de me donner des nouvelles du jugement que vous aviez promis [de] rendre Le 18 C.t concernant la machine de Marly ; Trois motifs me portent à vous faire cette priere, 1.° Le bien du Service du Roy, 2.° La Gloire de votre Illustre societé, et 3.° de ce que je connoit un concurent qui a produit six pièces, lesquelles Lui coutent plus de 30 mille livres de sacrifices, ce qui est infiniment pour lui, et qui d’ailleurs a fait dans ce genre des travaux dans plusieurs endroits du Royaume aprouvés des connoisseurs. Il se propose si cela ne vous est pas desagreable de faire imprimer ces six piéces, en prouvant qu’il donnera Trois fois davantage d’eau que la machine actuelle reparée dans les mêmes principes sans qu’il en coute un sol à Sa Majesté en Laissant à L’auteur le restant des materiaux de la vieille pour recompense, et ce d’une maniere digne de son règne bienfaisant, et beaucoup au delà du siècle dernier.
Je suis avec respect Messieurs Votre três humble et obeissant serviteur
A : J : Renaux employé en mecanique depuis 1763.
Marseille
Le 27. avril 1787.
chez M.r Constance Neg.t rue de Rome
[1 v vierge]
[2 r vierge]
[2 v vierge]