Transcription
[1 r] Mon cher ami
C’est une dérision ou une déraison de la part du Sr Ponssardin d’avoir fait à l’Académie la sommation que vous m’avés envoyée. L’Académie devoit donner son avis aux termes de la sentence des Consuls et de l’arret confirmatif ; elle l’a donnée dans la forme requise, son jugement est le seul ouvrage qui soit émané d’elle ; tout le reste n’interesse point les parties et ne doit <point> pas leur être communiqué. Vous avés très bien pensé qu’il n’y a rien à repondre à toutes ces sommations ; autrement on risqueroit de compromettre l’Academie. Le Roy ni le Parlement ne demanderont |pas| vos motifs, et vous devés etre tranquille à cet egard. Je ne scai ce que veut dire m. Ponssardin en parlant d’une protestation de M. Vaucanson ; j’ai vû une lettre ecritte [sic] à mr d’Alenbert [sic], dans laquelle m. <N [?]> Vaucansson detaile [sic] les motifs particuliers de son avis, avec toute la moderation et toute la politesse que nous lui connoissons tous ; je pense qu’il ne verroit pas avec plaisir qu’une pareille demarche ait été travestie en protestations. Vous pouvés lire ma lettre à l’Academie < [... ?] > en cas que je ne puisse y assister ; je désire cependant que m. <Vaucan> Ponssardin n’ait pas communication de ma lettre ; il pouroit <bien lui prendre fantaisie de> vouloir me prendre à partie et même le commissionaire qui vous apportera ma <lettre> depeche. Je vous embrasse de tout mon cœur.
Dusejour
[1 v vierge]
[2 r vierge]
[2 v] [Adresse]