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Notice
Identification et lieu de conservation
IDC604
TitreCONCIL à CONDORCET - 12 juin 1782 (Paris, Archives de l’Académie des sciences, pochette de la séance du 15 juin 1782)
Nature du documentOriginal
Lieu de conservationParis, Archives de l’Académie des sciences
Cotepochette de la séance du 15 juin 1782
Intervention(s)
Expéditeur(s) et destinataire(s)
Instrument d’écriturePlume trempée dans l’encre noire
Dates
Date indiquée par le scripteur12 juin 1782
Datation12 juin 1782
Lieux
Lieu d'écriture indiqué par le scripteurMontpellier, chez M.r Valuntin, rue du Pilat S.t Gelis
Lieu d'écriture rétabli ou normaliséMontpellier, Rue du Pila-Saint-Gély
Lieu d'écriture indexé
Lieu de destination indiqué par le scripteur[néant]
Lieu de destination rétabli ou normalisé[Paris]
Lieu de destination indexé
Papier et cachet
Description sommaire du papier

Bifeuillet in-4°, vergé très légèrement azuré, filigrané

Textes

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Note sur l’établissement du texte : Les fautes de français commises par Concil sont assez nombreuses. Nous ne corrigeons ou ne mentionnons que les plus grossières d’entre elles.

Transcription

[1 r] Monsieur

Un savant est un être clairvoyant, exempt de prejuget, interprete de la nature, guide de l’humanité. Dois-je donc balancer de m’adresser à vous qui êtes à la tête de la plus savante société d’Europe pour vous presenter des idées qui m’ont paru evidentes sur un objet des plus importans ? (Le mouvement perpetuel) ? Il n’y aurait que <la [... ?]> l’interdiction que vous avés decerné contre les mecaniciens perpetualistes, qui pourrait me detenir [sic], par le respect que j’ai pour vos judicieuses decisions mais on est forcé de convenir que quelque genie, quelque perspicacité que l’on ait, il est toujours reservé pour certaines élites du hazard des decouvertes qui doivent étoner le monde savant. La nature sage dans ses departitions, semble s’en reserver pour les departir aux genies mediocres, ne voulant pas laisser aux savans seuls à qui elle depart aussi graduellement ses merveilles et ses secrets, l’avantage d’éclairer les hommes. En concentrant dans son sein une decouverte, elle y renferme quelquefois la demonstration de la possibilité de la faire pour donner plus de relief à celui qu’elle doit favoriser. C’est par une suite nécessaire de cette loix que le mouvement perpetuel mechanique est regardé comm’impossible. D’aprés cela l’interdiction est juste et je ne suis pas coupable en l’enseignant. Daignez juger si le desir d’être utile m’a égaré, ou s’il a pu me conduire á une heureuse reussite, persuadé que si j’ai manqué mon but, vous tollererez ma témérité, et que si j’ai eu le bonheur d’y atteindre j’aurai acquis en vous un vrai protecteur.

[1 v] Description1Écrit en lettres de plus grande taille.

La principale piece ABCD que jappelerai grand cylindre, est formée de deux especes de roues ABFE, GHCD de douze pouces de diametre ; GHCD est emboitee en Y à l’axe TT de ABFE. Les largeurs BF, GC de ces deux roues sont d’un pouce. bC, aD est une denture pratiquée dans l’epaisseur de GHCD pour recevoir le[s] dens de la roue DXU de 24 pouces de diametre. Le cercle CMDN est une roue du grand cylindre dans laquelle MN, MN represente une largeur de 3 pouces d’une rainure dont la profondeur est un demy pouce pour admettre le petit cylindre VVSS qui s’engrenera par ses dens VzVz, ZSZS avec les dens qui seront pratiquées dans l’epaisseur Cb, MP des deux cercles concentriques qui forment la rainure MN dans les deux roues ABFE, GHCD. Le petit cylindre à trois pouces de diametre SS, cinq pouces hauteur SV ; il doit être creu pour recevoir un cylindre de plomb de 150 onces ; il se fermera en RR. Il y a en OO des dens qui s’engreneront avec celles dont sera garnie la roue LXq de 24 pouces de diametre portée par İİ axe commun à la roue DXU : la distance XX de l’une à l’autre est de trois pouces.

La machine doit être placée horizontalement ; les deux axes TT, İİ seront parallelles, et auront une même elevation. Le petit cylindre engrené dans les rainures des deux roues du grand cylindre par ses dentures VzVz, ZSZS de ses deux bases, doit être à la hauteur TT, c. [à] d. qu’il doit avoir le quart de cercle MD à parcourir pour parvenir au point le plus prés du centre de la terre.

Effet

Le petit cylindre etant déterminé par la tendence au centre de la terre du pois 150 onces qu’il contient, à parcourir |MD|, force le <petit cy> grand cylindre à le suivre dans ce trajet ; mais le grand cyl.dre [2 v] engrené à la roue DXU, agit sur elle avec la puissence 150 ; le diametre de cette roue etant de 24, le levier par consequent est le double de celui de la puissence imprimante qui doit nécessairement doubler. Cette force 300 se propage à la roue LXq fixée sur l’axe de DXU. La roue LXq qui s’engrene avec le petit cyl.dre en O, lui communique la force <la> 300 qui l’oblige à remonter tendis que le grand cyl.dre descend ; de manière que le petit cyl.dre sera toujours au même point : car le grand cyl.dre faisant un tour, les roues DXU, LXq ayant un diametre double du sien, n’en fairont qu’un demy. Le petit cyl.dre etant le huitieme de la roue LXq, se developera quatre fois dans un demi tour de cette roue ; ainsi le <petit> grand cyl.dre fait un tour pandant que le petit se develope quatre fois ; comme le petit n’a que le quart du diametre du grand, il doit toujours se trouver au même point. Levaluation des frotemens reduira la force 300 à 200.

Nota

Les dens du petit cercle Np doivent être mobiles : ensorte que le petit cyl.dre faisant son evolution de bas en haut elles s’enchachent [sic] dans des loges pratiquées pour cet effet, et qu’étant perpendiculaires au diametre vertical du grand cyl.dre elles ne puissent perdre leurs [sic] horizontalité du haut en bas.

Dans aucune machine produit de l’art ne reigne comme dans celle que je propose une loix que j’appelerai loix de réaction2[Note de Concil :] Je prens réaction dans son vrai sens, action nouvelle, ou réiterée.. Le petit cyl.dre pese sur le grand avec 150, le grand transmet cette force à DXU qui par ses dimensions la double, LXq reçoit cette force 300 et agit sur le petit cyl.dre qui est deja pourvu [2 v] de la force 150, il réagit par consequent sur le grand cyl.dre qui lui sert d’apui pour exécuter son evolution. Cette progression fairoit croitre le mouvement à l’infini si le frotement ne l’en empechoit. Cette consideration m’avoit d’abord fait concevoir une machine dont les leviers DXU, LXq fussent moindre que le diametre du grand cyl.dre, mais ayant |craint| de ne pouvoir evaluer au juste cette propriété reactive, je prefferois y appliquer les loix connues de la mechanique. On voit par lá que la seule disposition de la machine est en êtat de vaincre les frotemens.

Craignant, Monsieur, qu’une juste deffience et l’observation stricte de vos décisions ne vous porta a ne pas vérifier le résultat de mon travail, j’ai envoyé la description et les effets de ma machine à Messieurs les auteurs du Journal de physique pour l’exposer au jugement du public.

Je suis, Monsieur avec une respectueuse admiration votre tres humble et tres obeissant serviteur

Concil3Paraphe bouclé.

à Monp.lier le 12.me juin 1782

adresse
à... Concil chez M.r Valantin
rue du Pilat S.t Gelis
à Monpelier

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