Transcription
[1 r] Monsieur Le Marquis
Si quelque chose doit faire sentir l’utilité d’une academie Roiale des Sciences, c’est Surement la protection dont le Roi l’honore, et le bonheur qu’elle a de trouver en vous, un Seigneur qui a Senti que la naissance et les talens, etoient presqu’inseparables. Jugez, Monsieur, quelle doit etre ma situation, l’orsque persuadé comme je le Suis du double avantage dont jouit l’academie, j’ai assés de courage pour oser mettre Sous <ces> Ses yeux des observations que je desirerois valoir tout ce que mon zele leur prete, cependant l’espoir que j’ai, que Sous vos auspices elle ne dedaignera pas l’humble hommage que lui rendent mes foibles talens, je me Suis hazardé a remettre entre vos precieuses mains tout le fruit que je puis en attendre ; les defauts meme qui pourront m’etre reprochès <et> [1 v] Et aux quels je dois etre sujet ne feront que Soutenir le desir que j’ai de me rendre utile en me reformant, les corrections que Messieurs les academiciens1Messieurs les academiciens
a été écrit en lettres de plus grande taille., prendront la peine de faire a mes observations Seront des avis de Pere que je recevrai en enfant docile, daignez etre le garant de ma Soumission, et croire que penetré du profond respect qui vous est du j’ose me dire
Monsieur Le Marquis Votre trés humble et trés obeissant Serviteur
Lobgeois
Ingenieur pour l’hydraulique a la Nouvelle Comedie
Bordeaux ce 26 Septembre 1782