Transcription

[1 r] Monsieur

La superiorité des decouvertes, par les-quelles vôtre Academie Royale se rende admirable aux sçavans même du premier ordre, m’a toujours fait regarder comme des petitesses les travaux, que j’ai entrepris dans diveres genres de sçiences. Pour cela je n’aurois jamais osé de presenter mes ouvrages à un Corps aussi respectable, si m.r l’Ab. Frisi ne m’eût encouragé à lui donner ce temoignage de mon estime, et de mon devouement. Je me donne pourtant l’honneur de vous les adresser, monsieur, qui étes le depositaire de ses connoissances, aussi^{1Lire ainsi.} que de ses sentimens. C’est à vous à juger quelle part à cet encouragement ait-eû^{2Lire est dû à ?} l’amitié. Si vous trouverez mes travaux dignes de paroître à l’Academie, ce sera un honneur, qui obligera toute ma reconnoissance. Dans quelq’un des mes opuscules vous verrez des nouvelles machines, que j’ai fait aussi executé avec un heureux succés, et la description de plusieurs mineraux aussi jolis, que nouveaux, que j’ai decouvert dans mes voyages mineralogiques. Je me fairai un plaisir d’adresser à la même des modelles des premieres, et des echantillons des seconds, lorsque je pourrai me flatter, que cela puisse être agreé. Je profite de cette occasion pour me ranger parmi les admirateurs de vôtre genie inventeur, et de vous temoigner ma plus haute estime, avec la quelle j’ai l’honneur d’être

[1 v vierge]

monsieur vôtre tres humble et tres obeiss. Serviteur

Hermenegilde Pini

Milan du College de S. Alexandre 15. 9bre 1783.