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Notice
Identification et lieu de conservation
IDC106
TitreCONDORCET à Marc Antoine Louis CLARET DE LA TOURRETTE - 17 juillet [1774] (Lyon, Bibliothèque municipale, MS Coste 1033, f. 11-12)
Document de référenceOui
Statut éditorialLettre retenue
Nature du documentOriginal
Lieu de conservationLyon, Bibliothèque municipale
CoteMS Coste 1033, f. 11-12
Intervention(s)
Expéditeur(s) et destinataire(s)
Scripteur(s)
Instrument d’écriturePlume trempée dans l’encre noire
Signature de CondorcetLe Mis de Condorcet
Signature(s) (hormis Condorcet)Non
Dates
Date indiquée par le scripteurCe 17 Juillet
Datation17 juillet [1774]
Lieux
Lieu d'écriture indiqué par le scripteurParis [...] rue de Louis le grand
Lieu d'écriture rétabli ou normaliséParis, rue de Louis le Grand
Lieu d'écriture indexé
Lieu de destination indiqué par le scripteur[néant]
Papier et cachet
Description du papier issue de Muse

Description occurrence :
Ff. début/fin : 011-012. Type de papier : BIF119 . Bifeuillet in-4°. Dimensions feuillet : 233 x 180

Description référence :
Type de papier : BIF119. Vergé écru jauni, lisse. Épaisseur : 0,135 mm. Dimensions feuille entière :362 x 468 (rogné). Filigrane : [Marque manquante]. Contremarque  : “VAN DER LEY”. Ecart lignes de chaînettes : 25-26mm. Tranchefile marque : 13 mm.

Référence(s)
Edition(s)

Ruplinger (1915, p. 123-126).

Textes
Incipit

L'Académie des sciences qui jusqu'ici n'avait publié que de loin en loin quelques recueils des mémoires

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Note sur l’établissement du texte : cette lettre est dans sa majeure partie de la main d’un secrétaire ; nous signalons en bas de page de la transcription les interventions de Condorcet. Outre celles de Borde (IDAM 66), on dispose de Notes1BM de Lyon, Ms Coste 1033, f. 13. Ces Notes ont été publiées par A. Ruplinger (1915, p. 126-127) qui a seulement omis la phrase de Bollioud située à leur terme : Je m’en rapporte à la prudence & aux vues plus étendues de M. Le Secretaire de la Classe des Sciences. par Bollioud sur la lettre de Condorcet rédigées à l’intention de La Tourrette. Bollioud en a mentionné approximativement la localisation, en renvoyant à tel ou tel endroit de la lettre. Nous indiquons aussi ces Notes en bas de page.

Transcription

[11 r] Paris ce 17 Juillet. Rue de Louis le Grand1Toutes ces indications sont de la main de Condorcet.

L’Académie des sciences qui Jusqu’ici n’avait publié que de loin en loin quelques recueils des mémoires qui lui sont présentés par les savans qui ne sont pas de Son corps, Vient d’Établir que désormais il paraitra chaque année un volume de ces mémoires : Elle a crû que la Certitude de Jouir promtement du fruit de leurs travaux exciterait une plus grande Émulation parmi les savans.

La pluspart des académies de Province manquent de cet Avantage, les travaux de leurs membres restent Enselevis dans les régistres, ou ne sont publiés que très tard.

Dailleurs la Communication entre les provinces et les pays Étrangers est Souvent fort lente, très incomplête, et il Serait difficile d’y Etablir une correspondance promte et suivie.

Je crois, Monsieur, qu’il y aurait un moyen de remédier à ces inconveniens, de donner aux académies de Province la même activité et les mêmes ressources qu’à l’académie de la Capitale, et c’est sur ce moyen, qui me parait fort Simple que J’ai crû devoir vous demander votre avis.

[11 v] Je proposerais de former entre votre Académie, par exemple, et Celle de Paris, une association dont la Condition serait que L’Académie de <Nisme> Lion2Cette correction est fort vraisemblablement de la main de Condorcet. Il en va de même des deux autres corrections qui suivent, également de Nisme par Lion. enverrait à celle de Paris les memoires qu’elle aurait approuvés et Jugés les plus dignes de l’impression3Note de Bollioud (f. 13r) : On propose d’envoyer les mémoires que l’Académie de Lyon jugera dignes d’etre mis au jour. Seront-ils jugés de meme par L’Académie de Paris ? La Suppression de quelques uns ne blessera-t-elle point les Auteurs, & n’excitera-t-elle point de jalousie entr’eux & Ceux qui seront admis ? Ne vaudroit-il pas mieux que les Auteurs les adressassent eux-mêmes directement en prenant la qualité d’Académiciens de L’aveu de la Compagnie ?., et que L’Académie de Paris insérerait ces mémoires dans son volume des Savans Étrangers, ou tous, ou en partie Seulement4Note de Bollioud (f. 13r) : On paroit disposé à ne pas les imprimer tous en entier & d’en extraire quelques-uns. Autre Sujet de mécontentement de la part des Auteurs.. Par ce moyen chacun de vos académiciens serait sur de voir son travail publié promtement et inséré dans une Collection très répanduë dans les pays Étrangers.

Une autre Condition serait que le sécretaire de votre académie envoiât à celle de Paris toutes les observations quelqu’elles fussent qui seraient faites dans la province et présentées à l’Académie. On prendrait à Paris des moyens, pour que la publication de ces observations Se fit très vite, pour le plus grand interêt des sciences et de la réputation des observateurs. De son coté Le Sécrétaire de l’Académie de Paris rendrait compte régulierement à Celuy de l’académie de <Nisme> Lion de ce que Sa correspondance avec les Étrangers aurait pu lui apprendre5Note de Bollioud (f. 13r) : Quant à la Communication reciproque des observations, c’est à M. le Secretaire de la Classe des Sciences veut6Lire : de. s’y engager, du Consentement de L’Académie. [alinéa] Toute espece d’association est un engagement, & une Servitude surtout d’une Académie de province avec celle de la Capitale. L’une devient nécessairement tributaire de l’autre. D’ailleurs tous les Savans sont freres, & Associés de droit. L’Académie de Paris ne manquera pas d’adopter un bon Ouvrage de quelque part qu’il vienne. Les corps de gens de Lettres doivent être libres & indépendants en quelque lieu qu’ils soient établis : & leurs membres Libres de Communiquer Leurs travaux, ou de Les retenir dans la Sphere de Leur province. Au Reste, Si une Académie vouloit publier elle même ses productions, Seroit il à propos de les divulguer d’avance ?..

Voila donc, Monsieur, ce que chaque Académie gagnerait à cela ; Celle de Paris L’Avantage d’Enrichir Sa collection [12 r] par d’Excellens mémoires, et Celle de <Nisme> Lion la facilité de publier promtement ses travaux dans une collection très répanduë.

Un autre Avantage pour les Academies de Province, si elles adoptaient Ce projet serait une protection plus constante de la part du gouvernement, Elles formeraient toutes ensemble une masse commune, deviendraient une partie de l’administration générale ; et ne dépendraient pas du plus ou moins de gout que peuvent avoir pour les Sciences, L’intendant ou Le Gouverneur d’une province.

Mais les Sciences et la nation y gagneraient encore d’avantage, il me semble que si ce plan s’executait pour toutes les provinces, La France deviendrait Semblable en quelque sorte à l’Atlantide de Bacon. La Géographie phisique, L’histoire naturelle de chaque province, les observations météorologiques faites partout Sur un meme plan, les observations multipliées deviendraient Le fruit d’un projet auquel le gouvernement et les provinces ne pourraient manquer de Concourir.

Je n’ai pas Voulu rien proposer à ce Sujet sans avoir Sçu auparavant, Monsieur, si mes vuës vous paraissent utiles aux Sciences, si dans cette association, il ny a rien qui puisse vous déplaire et à vos confreres. Dans un projet dont il ne me peut revenir qu’une augmentation de travail, Je n’ai d’autre vuë [12 v] que le plus grand bien des sciences. Ce sont aussi les Votres : ainsi j’espere que vous voudrez bien m’eclairer et me redresser, Si Je me suis trompé.

Il est je crois inutile de vous dire, qu’une des conditions de l’association serait le droit accordé aux membres ordinaires de votre academie qui seraient à Paris, mais Sans y avoir de domicile d’assister aux sceances particulieres de notre académie.

Daignez Je vous prie consulter sur ma proposition Ceux de Messieurs vos confreres en qui vous avez le plus de Confiance, Mais comme sur une idée qui m’est particuliere et qui ne deviendrait publique qu’autant que Je saurais qu’elle vous Serait agréable.

7Tout ce qui suit est de la main de Condorcet.Recevez, je vous prie avec bonte, Monsieur, les assurances du devouement inviolable avec lequel j’ai l’honeur d’être votre très humble et très obeissant serviteur.

Le Mis de Condorcet.

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