Transcription
[1 r] Je vous dois bien des remercimens, Monsieur, de l’excelent ouvrage que vous avez bien voulu m’envoier par M. de <Salsfield> Sarsfield. J’ignore quel est le 1er inventeur de ces associations en faveur des veuves et des enfans, mais je le regarde comme un des grands bienfaiteurs de l’humanité. Il a trouvé le moyen de rendre les jeux de hazard utiles et de concilier la personalité avec les sentimens de pere de famille. L’arithmétique politique est encore bien loin d’avoir fait tous les progrès dont elle est susceptible, je la crois de toutes les sciences la plus utile et celle dont il résultera le plus grand bien pour l’espece humaine en général.
M. le chevalier de Pougens qui aura l’honneur de vous remettre cette lettre est charge <que [?]> de quelques négotiations relatives au traité de commerce. Il ne devrait pas sans doute y en avoir <d’autres> d’autre entre les nations que la convention de ne genner [sic] en rien les droits de la liberté naturelle ; mais nous sommes encore loin <de [?]> de la et les hommes qui pensent comme nous sur cet objet sont bien clairsemés sur la surface du globe. Le chevalier de Pougens est un homme interessant par le1Condorcet a oublié de barrer ce mot. son mal heur, par le courage avec lequel il le supporte <pour [?]> par son zele pour l’humanite et pour le progrès des sciences par son admiration pour tous les hommes [1 v] qui vous ressemblent en vertus <ou [?]> et en talens.
Daignez agreer, Monsieur, les assurances de mon dévouement et de mon respect.
Le Mis de Condorcet.
Ce 2 Mai 1786. Paris.
[2 r] [IDC 2664 (début)]
[2 v] [IDC 2664 (fin)]