Transcription

[1 r] Ce 23. mars 1783.

Monsieur, et tres illustre confrere, je viens d’apprendre que Monsieur votre fils a prononcé à Basle un eloge latin de M. Daniel Bernoulli, serais-je trop esperer de vos bontés que de vous proposer de m’en envoier une copie le plutot qu’il vous sera possible. Elle me sera très utile pour l’Eloge dont je m’occupe en ce moment. Vous pouvez m’adresser cette copie avec une double envéloppe à l’addresse de M. Amelot secretaire d’état. Si vous vouliez bien y joindre un exemplaire de la these soutenue a Basle en 1709 par M. Nicolas Bernoulli votre frere de usu artis conjectandi in jure vous me feriez encore un grand plaisir. <Excusez> Agreez mes excuses de mon importunité et les assurances de mon devouement inviolable et du respect avec lequel j’ai l’honneur d’être, Monsieur et tres illustre confrere, votre très humble et très obéissant serviteur

le Mis de Condorcet.^{1Paraphe soulignant.}