C. présente ses condoléances à Turgot pour la mort de son frère. Il s’agit du frère année de Turgot, Michel-Jacques Turgot, mort au Château de Bons en basse Normandie le 28 septembre 1773 (De la Chenaye-Desbois, Dictionnaire de la noblesse, 1778, t. II, p. 700). Le 27 septembre, Turgot était à Paris, savait déjà son frère malade (cf Ruwet, lettre cx). A donc dû apprendre la mort de son frère le 28 ou le 29.
Il est alors parti en Normandie (cf Ruwet, lettre cxi, d’où il a écrit à la duchesse d’Enville pour l’informer de la mort de son frère) mais est de retour à Paris en tout cas le 2 octobre (cf. Ruwet, lettre cxi). Il y restera ensuite une dizaine de jours (d’après Ruwet).
Turgot indique par ailleurs que la lettre de C. date d’octobre.
Selon ces éléments, cette lettre date donc au plus tôt du 1er octobre.
Quand le frère de Turgot est mort, C. était alors semble-t-il encore à Ribemont puisque le contenu de sa lettre fait allusion à la réception des notes par Turgot sur son Eloge de Fontaine tandis qu’il indique être « à présent » à Paris. De ce point de vue, il a dû apprendre par Turgot la mort du frère de ce dernier au plus tôt le 30 ou le 31, peut-être le 1er octobre (en tout cas, Turgot a prévenu la duchesse d’Enville de la mort de son frère alors qu’il était en Normandie, fin septembre : il aurait pu alors prévenir aussi Condorcet, qui aurait donc été assez vite informé).
Quand C. écrit sa lettre il est en tout cas à Paris et c’est en octobre, tandis que Turgot ne semble pas encore être rentré de Paris (il y sera en tout cas le 2), ce que suggère le paragraphe final de la lettre de C.
D’autre part, C. a sans doute écrit immédiatement à Turgot pour lui présenter ses condoléeances. La datation de cette lettre est peut-être à revoir mais il paraît donc raisonnable de la situer au 1er octobre 1773 (ou au 2 octobre avec une vraisemblance nettement moins grande).
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