Note : le texte de cette lettre est précédé de la mention : J’ai lû la Lettre suivante de M. Meusnier.
(f. 156 r).
Transcription
[156 r] Monsieur. Chargé par l’académie d’une commission dont l’objet est d’une grande utilité, puisqu’il consiste à répandre des inventions applicables à presque tous les besoins de la Société, je crois de mon devoir d’informer l’académie de tout ce qui peut s’opposer à la perfection de ce travail. Le principal obstacle à cet egard est la rareté des séjours que la profession militaire à laquelle je suis attaché, me permet de faire à Paris. J’ai cependant eprouvé depuis que je m’occupe à recueillir les machines approuvées par l’académie, combien il est essentiel d’être à portée des auteurs de ces inventions et des Commissaires qui les ont jugées ; pour s’en former une idée, les rapports etant quelque fois très succints et les desseins presque toûjours incomplets. Je crois donc qu’il seroit très avantageux que j’eusse la Liberté de profiter chaque année de la Saison où je suis inutile aux travaux de mon métier. J’ai tout lieu de croire que ce seroit une chose fort aisée, si l’académie témoignoit à M. le Comte de S.t Germain, qu’elle jugeat utile au bien public, une permission qui peut encore concourir [156 v] à l’avantage du service du Roi, dans un corps particulièrement occupé de construction.
Je suis avec respect, Monsieur, Votre très humble &.a