Transcription
[1 r] Ce 15 7bre 1777
J’ai eté très longtems sans avoir l’honneur de vous répondre Monsieur, par ce que j’ai voulu être en etat de vous donner des nouvelles de ceux dont vous me parlez. MM. de Tressan Le <to [?]> Monnier, en un mot tous les académiciens de Paris sur les quels vous me demandez des informations <on [?]> vivent et se portent bien excepté M. Bourdelin chimiste que nous venons de perdre. M. de Saint Albine, M. l’abbé Outhier sont en vie. L’abbé Outhier nous envoie encore de tems en tems des observations Astronomiques. M. de Saint Albine est très vieux mais il faisait encore il y a très peu de tems ses fonctions de censeur royal. Le president de Robien n’est pas mort a ce que je crois, |du moins| il y en a deux actuellement de ce nom <un> au Parlement de Rennes.
Je me suis acquitté de votre commission auprès de M. D’Alembert, il n’a point <renoncer> renoncé a l’espérance de vous voir ; il se porte même fort bien, mais les printemps sont depuis quelques années un peu facheux pour lui.
Je vous dois des remercimens de la <p [?]> bonté que vous avez de vouloir bien entrer en correspondance avec moi : et vous me trouverez toujours pret à répondre a vos questions, et à faire les commissions dont vous voudrez bien me charger.
Oserais-je vous prier de vouloir bien dire a M. Margraaf, que sa lettre de nomination à l’academie des sciences de Paris a été <[... ?]> remise a M. le Baron de Golze qui la lui fera tenir incessament par une occasion.
[1 v] Recevez, je vous prie, Monsieur, les assurances de mon respect et de mon attachement.
Le Mis de Condorcet
Permettez-moi de vous charger de mes remercimens pour Bernouilli : je lui en dois pour avoir eu la bonté de m’envoier sa liste des astronomes et pour le bien qu’il dit de moi, et dont je ne merite qu’une bien petite partie.
J’embrasse bien tendrement M. de La Grange.