Transcription
[1 r]
V.lles
11 fev.er 1789
L’embarras {’} Monsieur, ou le Gouvernement s’est trouvé cet hiver, rélativement à l’approvisionnement des farines de la Ville de Paris, a fait penser aux diférens moyens de supléer aux moulins à Eau et à Vent, lorsque les circonstances empêchent d’en faire usage, ou lorsqu’ils sont insuffisans. On a eu recours aux moulins à bras, dont la construction étoit plus prompte, et plus facile ; mais il a été aussi proposé d’adopter la machine à feu à des moulins, et d’en faire tourner les meules, par l’action de l’eau reduite en vapeurs. Sur le compte que j’en ai rendu au Roi, l’intention de sa mté est, que son Académie des sciences, examine s’il y auroit de l’avantage a appliquer la machine à feu à des moulins, et qu’elle établisse la dépense et le produit de cette machine, pour la mouture des Grains, comparativement avec le produit et la dépense des moulins à eau, à vent et à bras. Vous voudrés bien, Monsieur, Communiquer cette lettre à l’academie, [1 v] afin qu’elle nomme desCommissaires, pour cet éxamen et cette comparaison, et m’adresser leur raport, et l’avis de l’Academie.
J’ai l’honneur d’etre avec un trés sincere attachement Monsieur, Votre trés humble et trés obéissant Serviteur.
de Villedeuil1Paraphe bouclé.