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Notice
Identification et lieu de conservation
IDC564
TitreJean GAUSSEN à CONDORCET - 7 août 1780 (Paris, Archives de l’Académie des sciences, pochette de la séance du 3 février 1781)
Nature du documentOriginal
Lieu de conservationParis, Archives de l’Académie des sciences
Cotepochette de la séance du 3 février 1781
Intervention(s)
Expéditeur(s) et destinataire(s)
Instrument d’écriturePlume trempée dans l’encre noire
Dates
Date indiquée par le scripteur7 aout 1780
Datation7 août 1780
Lieux
Lieu d'écriture indiqué par le scripteurMontpellier
Lieu d'écriture rétabli ou normaliséMontpellier
Lieu d'écriture indexé
Papier et cachet
Description sommaire du papier

Bifeuillet in-4°, vergé écru, filigrané

Textes

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Transcription

[1 r] Monsieur,

Comme je fais depuis plusieurs années une étude particuliere de la Météorologie & de la Thermometrie, je m’empressai, lorsque le Volume de 1776 des Mémoires de l’Académie fut arrivé dans cette Province, d’y lire le Mémoire de M. Messier Sur le froid de 1776. J’y trouvai plusieurs erreurs, & je ne pus m’empêcher de témoigner ce que j’en pensois au P. Cotte, avec qui j’ai l’avantage de correspondre, & auquel je dois des secours & des conseils qui m’ont été trés utiles. J’ajoutais que je travaillois alors à rédiger mes observations sur ce Mémoire, & que je me proposois de les présenter à la Société roiale des sciences de Montpellier.

Le P. Cotte me répondit qu’il ne doutoit pas que M. Messier, qu’il connoissoit particulierement, ne vit avec plaisir la discussion que je pourrois faire <de son Mémoire> des objets contenus dans son Mémoire, & m’engagea à la lui communiquer. Je repliquai que la chose étoit délicate, & que ma critique, toute ménagée qu’elle put être, pourroit blesser l’amour-propre d’un scavant célebre par ses connoissances astronomiques ; je déclarai que je ne pouvois me résoudre à envoier ces observations, à moins qu’elles ne me fussent demandées expressément de la part de M. Messier. [1 v] Cette demande me fut faite, & je ne tardai pas á adresser mes observations au P. Cotte.

Elles me furent renvoiées quelque tems aprés, accompagnées d’une lettre écrite au P. Cotte par M. Messier, qui n’approuve ni ne desapprouve ce qu’elles contiennent. Il se contente de passer condamnation sur une erreur que je releve à la page 137 de son Mémoire, & qui roule seulement sur une inadvertance. Du reste il ne s’explique point sur les objets les plus importans de mes observations.

Je pensois, d’aprés la maniere dont cette affaire avoit été engagée, que M. Messier ne m’avoit fait demander mes observations que dans la vuë de corriger ses erreurs, si j’eusse pu les lui faire connoitre, ou me redresser, si je les eusse relevées mal-á-propos : & par une suite de cette persuasion, je crus devoir annoncer au P. Cotte que je ne ferois aucun usage de mon travail jusqu’a ce que M. Messier se fut expliqué.

M. Messier n’aiant point répondu á mes observations, je leur ai laissé suivre leur premiere destination, & elles ont été luës la semaine derniere à une assemblée de notre société des sciences. Quelques membres de cette société m’ont dit que le Mémoire de M. Messier étant imprimé dans la Collection de l’Académie de Paris, & le mien consigné seulement dans les registres d’une Académie de Province, ce dernier ne peut avoir assés de publicité pour détruire les résultats de M. Messier, dont le nom est plus capable d’en imposer que le mien ; que mon travail devoit être mis en opposition avec celui de M. Messier, & que la voie à prendre en [2 r] pareil cas étoit de vous l’envoier, en vous priant de demander à l’Académie qu’elle nommât des Commissaires, pour décider si mes observations sont fondées, ou si elles ne le sont pas, & fixer en conséquence l’opinion du Public, sujet à se tromper sur des matieres que peu de gens se donnent la peine d’approfondir.

Encouragé par ce que m’ont dit ces Messieurs, j’ai l’honneur de m’adresser à vous, Monsieur, pour vous prier de me faire sçavoir si vous pensés que l’Académie veuille s’occuper de mes observations, &, supposé qu’elles soient justes, en faire quelque mention, & mettre le Public en état de se garantir des faux résultats de M. Messier.

Je suis avec respect, Monsieur, Votre trés humble & trés obéissant serviteur

Gaussen1Paraphe bouclé.

Montpellier 7 aout 1780

[2 v] [Inscription allographe]
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