Transcription
[1 r] Monsieur
Encore un peu d’indulgence, je vous supplie, pour ce troisieme écrit çi.
Dans le détail de mon idée sur la direction de l’aërostat, j’ai établi une sorte d’etuy rond avec le mécanisme d’un cri et renfermant la souche des quatre branches suports de mon cercle.
Cet Etuy, ce cri auroit un Pivot entrant dans une crapodine, et par le haut il seroit retenu et assujetti dans un cercle de fer dont il partiroit, à droitte et à Gauche, une barre de fer dont les bouts seroient accrochés ou attachés aux côtés du vaisseau.
Pour faire tourner ce cri, et conséquemment le cercle et son Entonnoir supportés par les quatre branches de fer, il faudroit adapter solidement à l’étuy de ce cri, à sa droitte et à sa Gauche une barre de fer faisant ainsi tourniquet ; de cette sorte on présenteroit façilement et à volonté l’orifice de l’entonnoir au vent régnant et variant, sauf, à chaque variation de vent, <de> à fermer et ouvrir tel ou tel tuyau de subdivision de vent selon la route où on voudroit se maintenir.
[1 v] D’une part, le Globe est à l’abry du vent regnant par l’entonnoir replié que je vous ai annonçé, hier. Le trou du Levant agit seul alors, je crois, sur ce Globe ; le sucçès de mon idée consiste donc dans un seul point, dans la force du vent sortant par l’un des tuyaux de subdivision de vent : votre sçience en déçidera.
Quant au Mécanisme de l’établissement de mon idée, je le crois suffisament indiqué à vos lumieres additionelles et rectiffiantes, ainsi que j’en fais part aussi à M.r Charles.
Si l’étendüe de l’entonnoir détruisoit l’équilibre du vaisseau, il seroit aisé de le maintenir par un leste ou autre expédient plaçé et déplaçé à volonté pour contre-poid.
J’ai l’honneur d’être avec respect Monsieur Votre très-humble et très-obéissant serviteur
Chedeville1Paraphe bouclé.
Paris, 4 fevr 1784
[2 r] [Figure]
[2 v vierge]