Transcription
[1 r] Paris le 17. fevrier 1785.
Le S. Degrobert, Monsieur, qui a fait une étude particuliere de la mécanique, m’a demandé par un mémoire que je joins ici, de soumettre à l’examen de l’academie des sciences les plans de plusieurs machines qu’il a inventées pour perfectionner et simplifier tout à la fois les differentes operations du monnoyage. Ces decouvertes m’ont paru mériter de fixer l’attention du gouvernement, mais je n’ai pas cru devoir permettre qu’on fit l’essai des différentes machines qui en sont l’objet, sans savoir s’il peut en résulter en éffet quelqu’utilité : Je desirerois en conséquence que l’academie voulût bien nommer des commissaires pour examiner avec vous, Monsieur, et M. Tillet, les plans que le S. de Grobert Vous remettra, et en faire leur rapport.
Le moulin destiné à faire mouvoir les laminoirs merite surtout la plus grande attention, car les moulins à eau, et çeux à chevaux, dont on a fait usage jusques à présent, sont sujets à beaucoup d’inconvenients, et à des réparations très fréquentes ; s’il etoit possible comme l’annonce le S.r De Grobert de les faire mouvoir par des hommes, agissant uniquement par leur poids, il [1 v] en résulteroit beaucoup d’avantages et d’economie, sourtout [sic] pour les monnoies qui sont établies dans des villes ou il n’y a point de rivieres sur lesquelles on puisse établir les moulins Ordinaires.
J’ai l’honneur d’être avec un très parfait Attachement, Monsieur, votre très humble et très obeissant serviteur.
De Calonne1Paraphe bouclé.