Transcription
[1 r] l’Escurial le 25 Novembre 1786.
M Rubin de Celis Lieutenant de fregate au service de Sa Majesté Catholique m’a fait parvenir, Monsieur, la petite boete que j’ai l’honneur de vous envoyer, en m’annonçant qu’elle contient quelques morceaux de fer qu’il a rapportés du Perou. Il y a joint un memoire en Espagnol dont je vous transmets aussi la traduction et dans lequel il se propose d’expliquer la Cause qui a pû placer ou elle a été trouvée la masse de fer d’où ces morceaux proviennent. Il me prie de faire passer et la boete et le memoire à l’Academie des Sciences comme un hommage qu’il est jaloux de rendre au Corps le plus éclairé de l’Europe. Je ne sais s’il meritera son suffrage, mais je crois [1 v] neantmoins [sic] devoir seconder en vous l’adressant le desir que m’a marqué M. de Celis de l’offrir à l’Academie. C’est a vous, Monsieur, de voir et décider s’il est digne en effet de son attention et de son interêt, et de le lui presenter en conséquence si vous l’estimés convenable. Pour moi, mon amour et mon zèle pour les Sciences, ne peuvent que me faire saisir avec empressement cette occasion de vous témoigner et à l’Academie l’interêt que je prends à sa gloire, ainsi que l’estime et l’admiration que m’inspirent l’assemblage de connoissances et de genie qu’elle réunit dans son sein, et l’éclat particulier qu’y ajoutent vos lumieres et vos talents personels.
Recevés, Monsieur, l’assurance des Sentiments du très Sincere attachement avec lequel j’ai l’honneur d’être Votre très humble et très obeissant Serviteur.
Le duc De lavauguyon
[2 r vierge]
[2 v vierge]