Transcription
[1 r] Paris ce 20 Janvier.
Je vous prie, Monsieur, de vouloir bien remercier, l’academie de la bonté qu’elle a eue de m’envoier l’eloge de M. de Gerland <, et vous>. Je vous remercie en même tems du plaisir que vous m’avez doné. Parmi les imitateurs de Fontenelle je suis un de ceux qui le suivent de plus loin. J’ai taché de doner a mes ouvrages les seules qualités <qui>, qui dependent de la volonté <des auteurs> <de l’auteur> d’un auteur et non de ses talens la simplicité et la clarté, et si j’ai eu quelque succès c’est à ces deux qualités que je le dois.
M. Le Goux etait bien digne du tribut que vous lui avez rendu. Sa vie entiere a èté remplie par l’exercice de la bien faisance, et tandis qu’il ne faisait qu’effleurer les autres arts il avait approfondi celui de faire de sa fortune l’emploi le plus utile à l’humanité.
[1 v] J’aime cette crainte de faire du mal après sa mort lui qui n’avait fait que du bien pendant sa vie. Les anciens historiens ont <calomniés> calomnié l’espece humaine en |ne| nous entretenant que de <grands [?]> massacres, faits avec <ordres [?]> ordre, et de grandes vertus s’opposant presque toujours sans succès a de grands attentats. Les recueils d’eloges de nos academies presenteront des spectacles plus consolans le genie emploiant toutes ses forces <po> à repandre sur les homes des consolations et des lumieres, et les vertus douces et pacifiques dans leur ènergie.
Recevez, Monsieur, <ces> les assurances de <mo> linviolable attachement avec lequel j’ai l’honeur d’être, Monsieur, votre très humble et tres obéissant serviteur
Le Mis de Condorcet1Paraphe soulignant.
[2 r]
|L’academie a été chargée par M. le Controlleur général d’examiner votre memoire sur les maladies epidémiques.|
[2 v] [Adresse et tarif postal]