Transcription
[436 r] Je m’empresserai toujours, Monsieur, de repondre à un honnête homme qui me parle avec confiance.
Vous me demandez comment j’ai pu justifier le decret qui oblige les ecclésiastiques a prêter le serment civique sous peine de perdre leur traitement. Voici mes motifs. Nous ne sommes pas dans un tems de paix une nuée de nobles prepare une armée sur les bords du Rhin. Une armée de prêtres s’efforce d’en preparer une dans l’<interieure> interieur. On ne veut pas soudoier celle-ci on propose donc aux prêtres de prêter le serment de maintenir la constitution. On gêne si peu leur conscience qu’on permet a ceux qui <ont [?]> auront prêté ce serment d’avoir des eglises particulieres. Comment peut-il leur rester le moindre pretexte. Quoi vous refuseriez une eglise à la Chine si on exigeait de vous la promesse de maintenir les loix de l’empire ?
[436 v] Ayez un peu de bonté pour nous. Ne nous confondez pas avec l’assemblée constituante. Nous ne vous demandons point d’être Jansenistes. Nous exigeons que vous vous déclariez Citoyens par ce qu’un grand nombre de gens aiant le même habit se sont declarés ennemis.
L’assemblée constituante a declaré ces pensions dette nationale. Mais 1°. La même assemblée constituante a éxigé de nous creanciers de l’etat non par son decret mais par titres d’apporter un certificat de résidence en France. 2°. Ce n’est pas au créancier de la nation que l’on conteste sa creance, c’est a un citoyen que sa naissance a rendu for [?] et qui refuse de promettre de vivre suivant la loi qu’on refuse les moyens de nuire à <la> sa patrie.
Je sais que l’on a voulu1Le texte s’interrompt ici.
[436 bis r vierge]
[436 bis v vierge]